2024 : Une année placée sous le signe du développement durable dans le domaine de l’énergie
Le gouvernement prévoit une forte impulsion dans le domaine de l’énergie l’année prochaine. La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a annoncé que son département travaillait sur la mise à jour de la feuille de route de l’infrastructure gazière afin de créer des ports de réception et un réseau de transport et de distribution par pipelines reliant les unités de réception à différentes zones de consommation de gaz naturel.
Selon Mme Benali, cette mise à jour revêt une importance cruciale dans le processus de transition énergétique en raison de ses avantages environnementaux et économiques. Elle a présenté le budget sectoriel du département de la Transition énergétique et du Développement durable pour l’année 2024 devant la Commission des infrastructures de base, de l’énergie, des mines et de l’environnement de la Chambre des représentants. La ministre a souligné les principaux leviers adoptés dans le domaine de l’énergie, tels que la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel pour accélérer la transition énergétique, ainsi que des mesures incitatives et fiscales.
Elle a également passé en revue les principales réformes législatives et réglementaires qui devraient être mises en œuvre en 2024 dans les domaines des mines, de la surveillance et de la prévention des risques. Cela inclut la finalisation de l’amendement de la loi sur les mines et le lancement d’un cadre juridique et réglementaire concernant les équipements sous pression. En ce qui concerne les projets d’énergies renouvelables, Mme Benali a annoncé que l’année prochaine verrait la poursuite du développement et de la réalisation de la centrale solaire « Nour Atlas » ainsi que l’achèvement de la station de transfert d’énergie par pompage « Abdelmoumen » et le développement de 17 projets de petites centrales hydroélectriques.
En ce qui concerne les technologies et la sécurité nucléaire, la ministre a souligné les perspectives pour 2024, qui consistent à renforcer la coopération technique entre le Maroc et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans le domaine de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire dans divers secteurs sociaux et économiques, ainsi qu’à consolider la coopération tripartite entre le Maroc, l’AIEA et les pays africains. Elle a également mentionné les projets de surveillance et de prospective énergétique, notamment une étude statistique multisectorielle sur la consommation d’énergie dans les secteurs économiques et la mise en place d’un système d’information intégré pour renforcer la collecte et le traitement des données statistiques.
Parmi les projets prévus pour l’année prochaine, la ministre a cité la réalisation d’une nouvelle station de lavage à Benguerir, l’investissement dans l’infrastructure nécessaire pour le transport et le stockage du phosphate afin de préserver la capacité stratégique de la mine « M’zinda » et le développement de la mine de Benguerir. En ce qui concerne le programme d’électrification rurale généralisée, Mme Benali a annoncé que l’électrification des douars restants et des infrastructures socioéconomiques était prévue de 2023 à 2027, avec un budget de 825 millions de dirhams, ce qui porterait le taux d’électrification rurale à 99,96% d’ici fin 2027.
La ministre a également abordé les programmes de développement durable, tels que la gestion intégrée et durable des déchets et la promotion de l’économie circulaire. Elle a souligné qu’un budget de 250 millions de dirhams serait alloué l’année prochaine pour soutenir les projets liés au Programme national de gestion des déchets ménagers et assimilés. Elle a également mentionné le suivi de la réalisation des projets de centres de tri et de valorisation des déchets, ainsi que la mise en œuvre du système de gestion et de valorisation des déchets d’équipements électriques et électroniques.
En ce qui concerne le renforcement de la surveillance et de l’évaluation environnementale, la ministre a déclaré que 2024 verrait la poursuite de la surveillance de la qualitéde l’air, de l’eau et des sols, ainsi que la mise en place de nouvelles stations de surveillance. Elle a également souligné l’importance de la sensibilisation et de l’éducation environnementale pour promouvoir un comportement durable et responsable.
En résumé, le gouvernement marocain prévoit une série d’initiatives et de projets dans le domaine de l’énergie et du développement durable pour l’année prochaine. Ces initiatives incluent la mise à jour de l’infrastructure gazière, le développement des énergies renouvelables, l’accent mis sur la sécurité nucléaire, l’électrification rurale généralisée, la gestion des déchets et la surveillance environnementale. Ces mesures visent à accélérer la transition énergétique du pays et à promouvoir un développement durable.