La commission des finances adopte le projet de loi de finances pour 2020
La Commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants du Maroc a adopté un premier projet de loi de finances pour 2020.
Vingt-quatre députés ont voté en faveur du projet de loi et 13 s'y sont opposés. Les députés examinaient le projet de loi depuis deux semaines et proposaient 270 amendements.
Le roi Mohammed VI a examiné le projet de loi de finances 2020 le 9 octobre avec le ministre de l'Economie Mohammed Benchaaboun. Selon le porte-parole royal, le projet de loi est conforme aux instructions données par le roi dans ses discours royaux.
Les législateurs souhaitent que le projet de loi donne la priorité aux réformes de l’éducation et aux projets socio-économiques afin de réduire les disparités sociales tout en stimulant l’économie du pays.
Le projet de loi alloue 91 milliards de dirhams (9,4 milliards de dollars) aux secteurs de la santé et de l’éducation. Le chiffre s'élève à environ 2 500 dirhams par personne au Maroc pour l'année.
Les législateurs ont également prévu un budget de 14,6 milliards de dirhams pour le fonds de subvention. Le fonds subventionne la farine, le sucre et le gaz butane, selon le média Le 360. Un montant supplémentaire de 26 milliards de dirhams irait au soutien du pouvoir d'achat des Marocains.
Simultanément, les législateurs souhaitent encourager les investissements au Maroc. La loi de finances pour 2020 propose une réduction du taux de l'impôt sur les sociétés de 31% à 28%.
Les taux d'imposition des sociétés types varient généralement entre 10% et 35% dans le monde, bien que certains pays appliquent un taux d'imposition des sociétés de 0%. Le taux actuel du Maroc est conforme au taux de la France qui est de 31%, mais les autres pays de la région ont des taux d’imposition des sociétés plus bas. Le taux de l’Algérie est de 26% et celui de la Tunisie et de l’Espagne est de 25%.
Dans une présentation à la Commission des finances et du développement économique du jeudi 7 novembre, M. Benchaaboun a déclaré que le nouveau projet de loi continuerait à réformer le fonds de subventions et à mettre en œuvre la décentralisation.