La lutte contre la corruption, une priorité nationale pour le Maroc

La lutte contre la corruption, une priorité nationale pour le Maroc

Alors que le Maroc cherche à concevoir et à mettre en œuvre un nouveau modèle de développement, la lutte contre la corruption et le manque de transparence devrait être une priorité nationale, a fait savoir l'agence de presse marocaine MAP, citant un certain nombre de hauts fonctionnaires.

Sous l'initiative et la direction du roi Mohammed VI, le pays a envoyé des signaux de son engagement en faveur d'une gestion publique efficace et d'une gouvernance transparente.

Il a souligné qu'un tel esprit de transparence et de lutte contre la corruption dans la gestion publique était devenu particulièrement important dans l'administration publique marocaine depuis l'adoption d'une nouvelle Constitution en 2011. La nouvelle constitution visait à jeter les bases d'une consolidation démocratique et de valeurs connexes telles que transparence, bonne gouvernance et responsabilité.

S'adressant à la MAP, Ahmed Laamoumri, chef de la section des réformes administratives au ministère de l'Économie et des Finances, a déclaré qu'une partie intégrante du nouveau modèle de développement est de limiter considérablement les effets de la corruption et du manque de transparence dans la génération et la gestion des ressources publiques.

Il a cité un certain nombre de réformes législatives postérieures à 2011, notamment la création du Conseil de probité, l'adoption de nouvelles lois pour lutter contre la corruption et les détournements de fonds, et l'adoption d'une stratégie nationale de lutte contre la corruption, comme des «indications claires» de l’engagement du Maroc en faveur de la transparence et de la lutte contre la corruption pour une mise en œuvre efficace de son nouveau modèle de développement.

Laamoumri s’est appuie sur la stratégie nationale décennale de lutte contre la corruption (2015-2025), qui selon lui a été l'aboutissement de recommandations de l'ONU et une étroite collaboration entre tous les secteurs du gouvernement marocain. Mohammed Bachir Rachdi, président du Conseil de probité, a fait écho aux propos de Laamoumri.

Selon Rachdi, l'institution qu'il préside a été spécialement créée pour promouvoir et maintenir la transparence et la bonne gouvernance, piliers essentiels de la détermination du royaume nord-africain à mettre en œuvre son nouveau modèle de développement. Une partie intégrante de la vision du Conseil est qu’aucun développement n’est envisageable sans transparence et responsabilité.

«Un développement inclusif et durable ne peut se produire en cas de corruption accrue et de manque de transparence. C'est pourquoi il est fondamental d'avoir une stratégie nationale pour réduire considérablement la corruption et limiter ses effets sur l'accumulation de richesses nationales », a-t-il déclaré.

Malgré tous les engagements publics de lutte contre la corruption et le manque de transparence, le Maroc a encore beaucoup à faire avec des problèmes anciens qui persistent.

La semaine dernière, des députés marocains ont bloqué un projet de loi sur les malversations financières et «l'enrichissement illicite», arguant que le projet de loi était «vague» et susceptible d'être utilisé par les autorités comme un instrument de chasse aux sorcières contre des parlementaires jugés critiques et «dérangeants».

Parallèlement, le chef de la Haute Commission marocaine de la planification (HCP), principale autorité officielle du pays en matière de données statistiques et de prévisions économiques, a récemment dénoncé le manque de transparence des ministères marocains dans le traitement des données et des études sur les performances économiques du Maroc.

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