Le ministre marocain de la Santé exclut la gratuité des traitements pour les patients atteints de cancer

Le ministre marocain de la Santé exclut la gratuité des traitements pour les patients atteints de cancer

Le ministre marocain de la Santé Khaled Ait Al Taleb a annoncé que les patients atteints de cancer ont besoin d'une couverture médicale universelle plutôt que d'avoir accès à un traitement gratuit. Le ministre a annoncé la nouvelle lundi 20 janvier à la Chambre des représentants lors d'une séance de questions au Parlement marocain.

Le responsable a ajouté que les patients ont du mal à faire face au coût des médicaments, qui devraient être inclus dans la couverture médicale.

Le ministre de la Santé estime qu'il est nécessaire de déterminer le type de «traitement gratuit» dont les patients ont besoin, qu'il s'agisse de l'accès gratuit aux médicaments, aux analyses de sang, à la radiologie ou à la chirurgie.

Un rapport de 2018 du Haut-Commissariat à la planification (HCP), citant des données de 2018, stipulait que seulement 47% des marocains avaient une couverture médicale. Les femmes sont légèrement plus susceptibles (47,6%) d'être couvertes par une assurance maladie que les hommes (45,5%).

«La solution n'est pas un traitement gratuit. Nous avons besoin d'une alternative pour les médicaments qui ne sont pas couverts par l'assurance maladie », a déclaré le ministre.

La déclaration intervient au milieu d'une campagne virale, appelant le gouvernement marocain à fournir un traitement gratuit aux patients atteints de cancer.

Le ministère marocain de la Santé estime que 40 000 Marocains reçoivent un diagnostic de cancer chaque année. Les patients atteints de cancer ont lancé une campagne sur les médias sociaux pour partager leurs luttes sur les problèmes de santé et le coût élevé des traitements contre le cancer dans le pays. Certains patients ont partagé des vidéos pour parler de leurs expériences.

La campagne a reçu le soutien de milliers de Marocains et de militants. Le leader de la campagne "nous ne voulons pas mourir du cancer" est décédé le 4 janvier.

«L'une des guerrières, Rajaa, est décédée. C’est la raison pour laquelle nous avons lancé la campagne «Mabghinach nmouto bsaratan»… Elle est décédée due à une faute de médicaments. Les responsables sont les coupables de sa souffrance et de la souffrance de milliers d'autres », indique un communiqué annonçant son décès.

Des universitaires et des militants ont adressé une pétition au gouvernement, lui demandant de créer un «Fonds de lutte contre le cancer», par le biais d'un amendement au projet de loi de finances pour 2020.

L'universitaire marocain Omar Cherkaoui a lancé la pétition, recherchant la collaboration de tous les Marocains pour aider à recueillir des signatures pour soutenir la proposition. En réponse à la récente déclaration du ministre de la Santé, Cherkaoui a déclaré que les patients ont besoin à la fois d'un traitement gratuit et d'une couverture sanitaire universelle. Le ministère de la Santé a récemment reçu des éloges pour son initiative visant à offrir aux enfants de moins de cinq ans un accès gratuit à un traitement contre le cancer, mais les militants estiment que cela ne suffit pas.

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