Affaire Hamza, un Marocain de 23 ans : Ouverture d’une enquête sur des violences et propos discriminatoires présumés par des policiers à Paris
Une investigation a été lancée à Paris concernant des allégations de brutalités policières survenues en avril près de l’emblématique avenue des Champs-Elysées, selon les informations confirmées par le parquet à l’AFP lundi, faisant écho à un reportage du journal Le Parisien.
Cet examen judiciaire fait suite aux accusations portées par un citoyen marocain de 23 ans résidant en Seine-et-Marne, connu sous le prénom modifié Hamza pour préserver son anonymat. Le jeune homme a été interpellé par des agents de police en civil et aurait subi des agressions physiques ainsi que des injures à caractère raciste et homophobe.
À la suite de son arrestation, Hamza a signalé qu’un des officiers aurait placé un couteau dans sa veste, aggravant ainsi sa situation lors de sa mise en garde à vue. Toutefois, la consultation des enregistrements de vidéosurveillance par un officier de police judiciaire a contredit la version des faits rapportée par les policiers, menant à la libération du jeune homme.
L’avocat de Hamza, Me Ilyacine Maallaoui, a souligné l’importance de l’intégrité de l’officier qui, après examen des images, a non seulement ordonné la libération de son client mais également signalé l’incident au parquet, entraînant l’ouverture d’une enquête par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Bien que réticent au départ à porter plainte par sentiment d’impuissance face au système, Hamza a finalement déposé sa plainte le 30 octobre, encouragé par les circonstances et la prise en charge de l’affaire par l’IGPN.
L’avocat Maallaoui exprime une préoccupation profonde quant à la gravité des faits et reste attentif aux développements futurs de l’enquête, notamment les confrontations imminentes entre son client et les agents impliqués.
Jusqu’à présent, la préfecture de police n’a pas émis de commentaire sur cette affaire en cours, malgré les sollicitations de l’AFP.
Cet incident relance le débat sur le comportement des forces de l’ordre et met en lumière la nécessité d’une transparence et d’une responsabilité accrues au sein des services de police.