Agression à Paris : Une influenceuse marocaine victime de racisme et de sexisme près de la Tour Eiffel

Agression à Paris : Une influenceuse marocaine victime de racisme et de sexisme près de la Tour Eiffel

Fatima Saidi, une jeune influenceuse marocaine de 22 ans résidant à Madrid, a été victime d’une agression lors de son premier séjour à Paris. L’incident s’est produit mardi dernier près de la Tour Eiffel, un secteur fréquenté aussi bien par les touristes que par les locaux.

Alors qu’elle et une amie cherchaient un lieu pour déjeuner, un joggeur leur a craché dessus et a manifesté de l’hostilité en leur faisant un doigt d’honneur, a rapporté Fatima sur son compte Instagram. Selon ses dires, l’homme avait une attitude menaçante et les dévisageait de manière agressive. Traumatisée mais déterminée, Fatima a tenté de le confronter tout en filmant l’altercation avec son téléphone. Les images, diffusées sur les réseaux sociaux, montrent l’homme réitérant son geste déplacé avant de prendre la fuite.

Convaincue que l’attaque était motivée par le port de son hijab, Fatima a déclaré au quotidien Le Parisien qu’elle percevait l’incident comme un acte de racisme et de machisme. Elle a souligné la dualité des normes sociales qui critiquent tant la modestie vestimentaire que l’exposition de la peau, une situation qu’elle décrit comme « les deux faces d’une même pièce. »

Fatima a porté plainte au commissariat de police de Paris Centre, accusant l’agresseur d’avoir sciemment profité de son statut d’homme blanc face à deux jeunes femmes qu’il percevait comme vulnérables.

L’affaire a rapidement attiré l’attention des autorités locales. Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Mairie de Paris, a publiquement condamné cet acte, le qualifiant d’agression contre la religion musulmane et contre les femmes. Il a affirmé le soutien de la ville à Fatima et son amie dans leur démarche judiciaire et a réaffirmé l’engagement de la capitale dans la lutte contre les discriminations.

Cet incident met en lumière les défis persistants liés au racisme et au sexisme dans l’espace public, et soulève des questions importantes sur la sécurité et l’égalité dans la société française.

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