Santé mentale : du maristan d’hier au complexe de demain, le Maroc réinvente l’humanité du soin

Santé mentale : du maristan d’hier au complexe de demain, le Maroc réinvente l’humanité du soin

Sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc ouvre une nouvelle ère pour la santé mentale. Dans la continuité des maristans du XIIᵉ siècle, le Royaume renoue avec sa tradition de soin, de dignité et de solidarité à travers la construction d’un complexe de réhabilitation psychosociale à Casablanca.

Un héritage ancien, une vision moderne

Bien avant l’avènement de la psychiatrie contemporaine, le Maroc se distinguait déjà, dès le XIIᵉ siècle, par sa conception éclairée du soin. Les maristans, ces hôpitaux pionniers fondés sous les dynasties almohade et mérinide, accueillaient les personnes en souffrance psychique dans un esprit de compassion et de respect.
À Fès, Marrakech ou Salé, on y pratiquait la musicothérapie, la lecture ,l’art et le jardinage comme remèdes à la détresse intérieure. Ces lieux témoignaient d’une conviction profonde : soigner l’esprit, c’est préserver la dignité humaine.
Huit siècles plus tard, cette philosophie retrouve vie à travers un projet royal d’envergure : la construction, à Casablanca, d’un Complexe de réhabilitation psychosociale, porté par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité.
Le Maroc réaffirme ainsi son rôle pionnier et son ancrage humaniste dans le domaine de la santé mentale.

Un projet d’avenir sur huit hectares

Lancé le 1er octobre, ce chantier majeur s’étendra sur huit hectares et mobilisera un investissement de 300 millions de dirhams (environ 27,3 millions d’euros).
Le futur complexe offrira 396 lits, dont 84 destinés aux femmes, et proposera un parcours de soins complet : hébergement, thérapies cognitives, ateliers éducatifs, activités sportives et artistiques, ainsi que des espaces de formation professionnelle destinés à la réinsertion.
Des consultations médicales et psychiatriques, un centre d’éducation thérapeutique, une ferme pédagogique et des terrains de sport viendront renforcer cette approche intégrée.
Un projet qui traduit la volonté du Souverain de placer la santé mentale au cœur du bien-être national.
« Ce complexe incarne une nouvelle vision : celle d’une psychiatrie de la vie, non de l’isolement », explique un professionnel du secteur.
« C’est une approche globale, humaine et tournée vers la réinsertion. »

La société civile, moteur silencieux du changement

Si l’État joue un rôle central, la société civile marocaine s’affirme, elle aussi, comme un acteur clé de cette transformation.
Encore modeste il y a deux décennies, elle s’est aujourd’hui imposée par sa proximité avec les familles et son engagement dans la sensibilisation autour des troubles mentaux.
Encadrées et soutenues par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité et l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), les associations contribuent à briser les tabous, à accompagner les malades et à changer le regard social sur la maladie psychique.
« La santé mentale ne se résume plus aux hôpitaux, confie une militante associative. Elle se construit aussi dans la communauté, dans la solidarité et dans la parole partagée»
Cette alliance entre volonté royale, institutions publiques et engagement citoyen marque une évolution majeure dans la gouvernance du social au Maroc :le passage d’un modèle d’assistance à un modèle de co-responsabilité.

Une vision royale pour une société inclusive

La réalisation du complexe s’appuie sur un partenariat institutionnel solide, réunissant la Fondation Mohammed V, le ministère de la Santé, le ministère de la Solidarité et de la Famille, les collectivités locales et les programmes de développement humain.
Un modèle de coordination qui illustre la philosophie royale du développement social intégré, où chaque acteur – public ou privé, institutionnel ou citoyen – trouve sa place.
« La santé mentale n’est pas un luxe, c’est un droit. Le Royaume en fait désormais une priorité nationale », souligne un responsable du secteur sanitaire.

De la compassion à la dignité 

Plus qu’une infrastructure, le Complexe de réhabilitation psychosociale symbolise une révolution silencieuse : celle d’une psychiatrie marocaine qui ne se contente plus de soigner, mais qui reconstruit des vies.
Sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la santé mentale s’impose comme un pilier du développement humain durable, à la croisée du soin, de la solidarité et de la dignité.
De la compassion des maristans à la vision inclusive d’aujourd’hui, le Maroc trace un fil continu de civilisation et d’humanité.
Le Royaume ne bâtit pas seulement un complexe : il construit un avenir plus juste, plus apaisé et plus humain.

une renaissance de l’humain

Le Maroc confirme son engagement à placer la personne au cœur du progrès, fidèle à son héritage spirituel et à la vision éclairée de son Souverain.
Entre mémoire et modernité, entre soin et dignité, le pays redonne sens à un principe simple et universel : la santé mentale n’est pas une fragilité, mais un combat pour la dignité de tous.

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