Apprendre du Covid19. Une nécessité impérieuse et des enseignements précieux

Apprendre du Covid19. Une nécessité impérieuse et des enseignements précieux

« Pandémie: comment faire mieux la prochaine fois ? »
« Qu’avons-nous appris en un an et demi de pandémie de Covid-19, et saurions-nous éviter les mêmes écueils en cas de nouveau virus contagieux et mortel ? Alors que se tient un sommet mondial sur le sujet, beaucoup reste à faire en matière de surveillance, d’anticipation et de solidarité internationale ».
« en 18 mois, depuis son apparition en Chine, le Covid-19 a fait officiellement près de 3,5 millions de morts dans le monde. Sans doute beaucoup plus en réalité. Une alerte donnée plus tôt aurait-elle permis d’atténuer ce bilan, voire d’empêcher le coronavirus de se propager ? ».
« le virus a mis 2 mois et demi, après son apparition, à toucher l’ensemble des continents. Un temps suffisant pour exposer les failles des systèmes de surveillance et d’alerte épidémiologiques partout sur la planète. Aujourd’hui, les pouvoirs publics cherchent à renforcer ces dispositifs pour permettre aux États de mieux se préparer à l’apparition de nouvelles pathologies ».
« les failles constatées ont été pointées du doigt par le groupe d’experts indépendants, mandaté par l’OMS, pour évaluer la gestion de la crise. Leur rapport, publié le 12 mai, fait état d’un décalage entre «le rythme rapide de partage de données des plateformes de surveillance» et la «lenteur imposée par le Règlement Sanitaire International», qui encadre la réponse des autorités sanitaires. D’où leur conclusion : «les systèmes de surveillance et d’alerte au niveau national, régional et mondial doivent être repensés» ».
« d’importantes lacunes subsistent toutefois, notamment en matière de coopération internationale. La détection des zoonoses, les maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme, pose des difficultés ».
« Mieux anticiper de futures pandémies: rédiger un plan de préparation aux pandémies, en lien avec les plans nationaux ».
« Il faudra aussi organiser des exercices réguliers, notamment sur les capacités logistiques, Ils avaient fait défaut malgré un plan pandémie sur le papier ».
« depuis l’adoption du règlement sanitaire international (RSI), en 2005, les États se sont engagés à renforcer leur capacité à détecter des événements de santé publique. Un tel travail d’anticipation n’est cependant pas à la portée de tous : le réseau d’action contre la pandémie suggère d’«établir un nouveau mécanisme de financement multilatéral consacré à la préparation et la prévention des futures pandémies».
« face à l’émergence de variants susceptibles de faire rebondir l’épidémie, un système de surveillance et de riposte coordonné à l’échelle internationale paraît indispensable. Un tel système existe, depuis 1952, pour la grippe, composé d’un réseau de laboratoires et d’experts internationaux. Il avait permis d’identifier, en 2002, le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV) ».
« l’OMS a présenté, le 16 février, des lignes directrices pour réorienter les efforts vers le Covid, afin de compiler les données à l’échelle internationale et de surveiller l’apparition de variants. Les capacités n’étant pas les mêmes selon les pays, ceux qui ont des possibilités de séquençage limitées pourront envoyer leurs échantillons suspects à des «centres collaborateurs» qui réaliseront l’analyse ».
La coordination entre acteurs de la santé, les données sur la transmissibilité, la dangerosité et la capacité d’échappement immunitaire des variants seront d’autant plus utiles qu’elles permettront d’établir des recommandations pour les vaccins et leur adaptation.

* Chirurgien. Membre fondateur du Cercle des Amis de Marrakech

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