Décès de Naima Lamcharki : une icône du cinéma marocain s’éteint à l’âge de 81 ans

Naima Lamcharki, figure emblématique du cinéma marocain, s’est éteinte ce samedi à l’âge de 81 ans, laissant derrière elle une carrière marquée par des rôles d’une élégance rare et un engagement indéfectible pour les arts. Connue pour sa prestation magistrale dans le film à succès À la recherche du mari de ma femme, l’actrice a su imposer sa présence dans le paysage artistique marocain, tant au cinéma qu’au théâtre.
Née en 1943 à Casablanca, Naima Lamcharki a rapidement su se démarquer par son talent et son charisme. Plus qu’une simple actrice, elle incarnait une époque et une vision artistique qui ont traversé les décennies. Le journal français Libération la qualifiait comme « l’une des figures emblématiques de la scène artistique marocaine », soulignant à juste titre sa contribution inégalée au cinéma et à la télévision nationale.
En 2001, elle reçoit le prix de la meilleure actrice dans un premier rôle au Festival national du film pour son rôle mémorable dans À la recherche du mari de ma femme, qui a marqué des générations de spectateurs. Son talent a également été reconnu à l’international, notamment en 2021 lorsqu’elle a été sacrée meilleure actrice au Festival international du film arabe de Malmö pour son rôle dans le film L’automne des pommiers de Mohamed Mouftakir.
Si sa carrière cinématographique est impressionnante, avec plus de 20 films italiens, français et marocains à son actif – dont Noces de Sang, Faten, et La Bataille des Trois Rois – c’est sur les planches que Naima Lamcharki a trouvé sa première passion. Son parcours au théâtre, où elle a travaillé avec les troupes les plus renommées du Maroc, comme Al-Maamoura et le Théâtre al Ouns, demeure un pilier de sa carrière artistique.
En 1998, son talent vocal est également récompensé au Festival des radios arabes au Caire, où elle reçoit le prix de la meilleure performance vocale pour son rôle dans la série Amina.
Au-delà de l’art, Naima Lamcharki s’est distinguée par son engagement social. Ambassadrice de bonne volonté auprès de l’UNICEF et conseillère à l’Observatoire National des Droits de l’Enfant, elle a œuvré pour des causes qui lui tenaient à cœur. Elle a également été vice-présidente du Syndicat National des Professionnels du Théâtre, défendant avec ferveur les droits des artistes.
Naima Lamcharki laisse derrière elle un héritage inestimable. Son élégance, son talent et son dévouement resteront gravés dans la mémoire collective du Maroc et au-delà.