Discours Royal : Mohammed VI presse le gouvernement d’accélérer les réformes sociales
Devant les deux Chambres du Parlement, le Roi Mohammed VI a lancé, vendredi 10 octobre, un appel ferme à l’action. Le Souverain a exigé du gouvernement une mise en œuvre rapide et efficace des programmes de développement, en plaçant au cœur des priorités nationales l’éducation, la santé et l’emploi des jeunes.
Ce discours, prononcé à l’ouverture de la dernière année législative du mandat en cours, a pris la forme d’un véritable rappel à l’ordre. Le Roi a pointé du doigt la lenteur dans l’exécution des chantiers sociaux, invitant l’Exécutif et les élus à redoubler d’efforts pour répondre aux attentes pressantes des citoyens. Le ton est donné : l’urgence est sociale, et l’action ne peut plus attendre.
Le mot d’ordre du discours : « célérité ». Le Souverain a insisté sur la nécessité d’accélérer la cadence de mise en œuvre des programmes, en leur donnant un impact concret et mesurable sur la vie quotidienne des Marocains. L’éducation et la santé, domaines où les disparités restent profondes, ont été désignées comme les piliers essentiels de la justice sociale et de la consolidation d’une classe moyenne stable.
Le Roi a également attiré l’attention sur une dérive préoccupante : la concurrence implicite entre les grands projets d’infrastructure et les programmes à vocation sociale. Il a mis en garde contre un Maroc à deux vitesses — celui des chantiers monumentaux tels que le TGV ou les ports en eaux profondes, et celui des citoyens confrontés à la réalité d’un hôpital public défaillant ou d’une école rurale en difficulté.
Pour le Souverain, le développement économique et le progrès social ne doivent pas s’opposer mais se compléter. La modernité d’un pays ne se mesure pas à la hauteur de ses gratte-ciel, mais à l’équité d’accès de ses citoyens aux services de base et à la dignité de leur quotidien.
À l’aube de la dernière année du mandat parlementaire, le message royal agit comme une mise en garde : il est temps pour le gouvernement de produire des résultats tangibles et visibles. La « célérité » exigée ne rime pas avec précipitation, mais avec efficacité, transparence et suppression des lourdeurs administratives qui paralysent encore trop souvent l’action publique.
En traçant ainsi la feuille de route pour l’année à venir, Mohammed VI appelle à une nouvelle génération de politiques publiques, ancrées dans le réel et tournées vers l’impact immédiat. L’heure n’est plus aux annonces grandiloquentes, mais à l’exécution concrète d’un contrat social fondé sur la primauté de l’humain sur la pierre.
