Du carburant et des lubrifiants pour la Commune de Marrakech. Quels usagers et quels contrôles ?

Du carburant et des lubrifiants pour la Commune de Marrakech. Quels usagers et quels contrôles ?

 

Attablé devant une station d’essence, cet expert étranger en matière de maîtrise et d’évaluation des dépenses publiques est revenu boucler la ronde de son enseignement accompagnant le travail des édiles durant l’exercice de ces cinq dernières années.
Il s’était donné pour mission d’assurer une bonne diffusion de l’essaimage de la pédagogie et des outils de l’évaluation, du contrôle et de l’audit.
Rien de plus simple d’après lui. Il suffit d’avoir la volonté politique inflexible , de vouloir jouer sincèrement la transparence , de s’appuyer sur une justice indépendante et de s’installer durablement dans l’espace démocratique. Devant ses interlocuteurs et pour argumenter ses thèses il n’a pas cessé de rappeler qu’on ne peut imaginer un gardien de trésor public désarmé , sans pouvoir et sans protection. Aussi faut-il doter la communauté de moyens s’exercer son droit de contrôle.
Dénoncer ne suffit plus. Envoyez les auteurs d’infractions et de dérapages devant la justice n’immunise pas contre les récidivistes. Il faut en l’occurrence imposer des processus et des procédures chaque fois qu’il s’agit de deniers publics.

Pas besoin d’être un grand clerc pour nous engager dans cette démarche intelligente et salutaire selon notre expert citant à l’appui les exemples canadiens et même du Tiers-Monde.
Armé de son smartphone , bien fourni d’applications et d’algorithmes, il s’arrête , pour en faire la démonstration, sur un marché lancé par l’arrondissement de Marrakech Médina pour l’achat de carburants et de lubrifiants pour un montant de 723 936 dirhams. L’adjudication aura lieu pas loin de la place de Jamaa el Fna le 15 juillet 2021. Un exemple à saisir parmi tant d’autres.
C’est dans le consommable que se cachent le détail des pratiques et le diable des abus , du favoritisme et des malversations.
Les nouvelles technologies permettent de normaliser et de suivre les dépenses publiques depuis leur imputation jusqu’à réception de service, voir jusqu’à son épuisement.
Si gérer c’est prévoir. Prévoir c’est aussi établir des normes préalables , les actualiser continuellement .
Un grand commis de l’État ou un grand serviteur de sa communauté ne peut s’enorgueillir que par les édifices patrimoniaux et les textes fondamentaux régissant la vie publique de sa cité.

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