Évasion à la faveur de l’Aïd : un détenu dangereux en cavale à Marrakech

Marrakech, 7 juin – En plein jour de l’Aïd Al-Adha, alors que les regards étaient tournés vers les célébrations religieuses, une scène surréaliste s’est déroulée entre les murs de l’hôpital Ibn Nafis à Marrakech. Un détenu, condamné à dix ans de prison pour une agression armée contre des touristes, s’est évadé du service psychiatrique sous le nez du personnel et des gardiens.
Selon les premières informations, l’homme, jugé par la chambre criminelle près la Cour d’appel de Marrakech, avait été transféré de sa cellule à l’hôpital en raison de troubles mentaux apparus au cours de sa détention. Sous traitement psychiatrique, il était placé dans une unité supposément sécurisée.
Mais c’est précisément dans cet environnement que l’inattendu s’est produit. Profitant d’une visite familiale en ce jour de fête, le détenu a prétexté un besoin pressant pour se rendre aux toilettes. Ce qui n’était qu’un banal moment de routine s’est transformé en brèche de sécurité : il a profité d’un relâchement de la vigilance pour escalader un mur et disparaître dans la nature.
La cavale a déclenché une onde de choc au sein de l’établissement et dans les services de sécurité. Le parquet général a aussitôt ordonné l’ouverture d’une enquête afin de faire toute la lumière sur les défaillances qui ont permis cette fuite. Le fugitif est depuis activement recherché.
Le profil de l’individu inquiète particulièrement : un passé violent, des troubles mentaux, et désormais une évasion bien orchestrée en plein centre hospitalier. Les autorités locales sont sous pression, d’autant que la sécurité des citoyens et des visiteurs de la ville ocre est à nouveau questionnée.
Cette affaire pose une fois de plus la question des failles dans la prise en charge sécuritaire des détenus à profil psychiatrique. La suite de l’enquête pourrait révéler des négligences graves… voire des complicités.