Fermeture de la raffinerie Samir : un nouveau chapitre dans la bataille juridique
La situation de la raffinerie Samir, la seule raffinerie de pétrole au Maroc, reste au cœur d’un feuilleton juridique sans fin. Depuis la mise en liquidation judiciaire de l’entreprise en 2016, les rebondissements se succèdent sans qu’une issue claire ne semble se profiler à l’horizon.
Récemment, un nouvel épisode est venu s’ajouter à cette longue bataille. Selon des sources fiables, le tribunal de commerce de Casablanca a décidé de prolonger pour la onzième fois le délai de la procédure de liquidation de la Samir, un report qui laisse présager de nouvelles tractations et des négociations en coulisses. Ce prolongement est perçu par certains comme une tentative de donner plus de temps aux parties prenantes pour trouver un compromis acceptable.
Pour rappel, la fermeture de la Samir en 2015, suite à l’accumulation de dettes colossales avoisinant les 44 milliards de dirhams, a plongé le secteur pétrolier marocain dans une situation critique. Les syndicats, les anciens employés, ainsi que les nombreux créanciers n’ont cessé de réclamer une reprise rapide des activités de la raffinerie afin de protéger les emplois et d’assurer la souveraineté énergétique du pays.
Toutefois, la situation reste complexe. D’un côté, le gouvernement semble réticent à nationaliser l’entreprise, tandis que de l’autre, aucun investisseur étranger ou national ne s’est encore engagé fermement à reprendre les activités de la raffinerie. La prolongation du délai par le tribunal pourrait-elle permettre à la Samir de sortir de l’impasse ? Les semaines à venir seront déterminantes pour l’avenir de cette entreprise qui a longtemps été une fierté nationale.
En attendant, l’incertitude continue de peser lourdement sur les employés de la Samir, ainsi que sur le marché de l’énergie au Maroc, qui dépend majoritairement des importations de produits raffinés pour répondre à ses besoins croissants.
