FIFM: Hommage à la reine de la métamorphose Tilda Swinton
La 19e édition du Festival international du film de Marrakech prend fin ce samedi 19 novembre. Des stars internationales ont foulé le tapis rouge de cet événement et ont eu droit à de chaleureuses ovations.
Ce soir, à l’occasion de la clôture, une actrice hors norme recevra pour sa part un hommage particulier. Il s’agit de l’actrice britannique Tilda Swinton.
Avec sa fine taille, ses yeux pétillants et son talent indéniable, l’artiste s’est rapidement fait remarqué par les réalisateurs.
Née à Londres le 5 novembre 1960, fille d’un ancien major-général écossais et d’une mère australienne, Tilda Swinton suit durant son enfance les cours de trois écoles indépendantes, à la Queen’s Gate School de Londres, à la West Heath Girls’ School de Sevenoaks, où elle sympathise avec la future princesse Diana, et enfin au Fettes College d’Edimbourg, en Ecosse. C’est dans cette école qu’elle commence à jouer sur scène dans le cadre scolaire.
L’actrice fait ses premières apparitions au cinéma en 1986 dans Caravaggio de Derek Jarman. En 1991, elle remporte le prix d’interprétation féminine au Festival de Venise pour sa prestation de la reine Isabella.
Quelques années après, l’actrice s’illustre devant la caméra et réussi à graver son nom en or en 2001 en jouant le personnage féminin principal du thriller « Bleu profond », celui d’une mère qui protège son fils impliqué dans une affaire de meurtre.
En 2004, elle fera partie du jury du festival de Cannes avant de gravir les marches du palais l’année d’après, pour la présentation en compétition de « Broken Flowers », un film de Jim Jarmusch où elle se livre à un savoureux numéro d’actrice aux côtés de Bill Murray, Sharon Stone et Jessica Lange.
Sa carrière prend un tout nouveau départ lorsqu’elle reçoit l’Oscar du meilleur second rôle féminin, en interprétant Karen Crowder dans Michael Clayton, aux côtés de George Clooney.
En 2005, la popularité de l’actrice monte en flèche grâce à son rôle de la sorcière blanche dans « Le monde de Narnia: le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique » d’Andrew Adamson. Tilda Swinton se voit confier des rôles de premier plan, notamment dans « Julia » (2008) d’Erick Zonca et « We Need to Talk about Kevin » (2011) de Lynne Ramsay.
Grâce à son physique atypique et son faciès rigide, l’actrice incarne des personnages extrêmement différents et montre un goût pour les métamorphoses. On la découvre rousse avec des cheveux longs dans « Julia » en 2008 mais aussi méconnaissable dans « Snowpiecer » avec des grosses lunettes et des dents tordues dans « Transperceneig de Bong Joon-Ho », sous les traits d’une vieille dame aux yeux perçants dans « The Grand Budapest Hotel » (2014) de Wes Anderson ou le crâne totalement rasé dans « Doctor Strange » (2016) de Scott Derrickson.
Une actrice multi récompensée
En 1991, Tilda remporte son tout premier prix lors de la Mostra de Venise en recevant la coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine pour « Edward II » de Derek Jarman. Un an plus tard elle décroche deux prix de festival pour « Orlando » avant d’être nommée aux Golden Globes en 2001 pour son rôle dans le thriller « Bleu profond » de David Siegel et Scott McGehee.
Ce n’est pas tout, en 2007 elle récolte le plus de récompenses grâce à son rôle de l’avocate Karen Crowder dans « Michael Clayton » de Tony Gilroy.
Elle se voit également remettre l’Oscar et le BAFTA de la meilleure actrice dans un second rôle en plus de 4 autres prix, ainsi que sa deuxième nomination aux Golden Globes.