FMI : Croissance économique mondiale de 3% en 2023 lors des Assemblées annuelles FMI/BM
La croissance économique mondiale devrait ralentir, passant de 3,5 % en 2022 à 3,0 % en 2023 et 2,9 % en 2024, selon les perspectives économiques mondiales d’octobre 2023 présentées lors des Assemblées annuelles BM/FMI à Marrakech, qui se poursuivent jusqu’au 14 octobre.
Ces projections restent inférieures à la moyenne historique de 3,8 % (2000-2019), et les prévisions pour 2024 sont en baisse de 0,1 point de pourcentage par rapport à la mise à jour des perspectives économiques mondiales de juillet 2023, selon le FMI.
Dans les pays avancés, on prévoit un ralentissement de la croissance, passant de 2,6 % en 2022 à 1,5 % en 2023 et 1,4 % en 2024. Bien que la dynamique aux États-Unis soit plus forte que prévu, la croissance est inférieure aux prévisions dans la zone euro.
Les pays émergents et en développement devraient également connaître une légère baisse de leur croissance, passant de 4,1 % en 2022 à 4,0 % en 2023 et 2024. Les prévisions pour 2024 ont été révisées à la baisse de 0,1 point de pourcentage en raison de la crise du secteur de l’immobilier en Chine.
Les prévisions de croissance à moyen terme, à 3,1 %, sont les plus faibles depuis plusieurs décennies, et les perspectives de convergence des niveaux de vie entre les pays restent faibles.
L’inflation mondiale devrait progressivement reculer, passant de 8,7 % en 2022 à 6,9 % en 2023, puis à 5,8 % en 2024. Cependant, les prévisions ont été révisées à la hausse de 0,1 point de pourcentage pour 2023 et 0,6 point de pourcentage pour 2024. Dans la plupart des pays, l’inflation ne devrait pas atteindre sa cible avant 2025.
Les risques pesant sur les perspectives économiques sont plus équilibrés qu’il y a six mois, en raison de la résolution des tensions liées au plafond de la dette aux États-Unis et des mesures prises par les autorités suisses et américaines pour maîtriser les turbulences financières.
Bien que le risque d’un atterrissage brutal se soit atténué, les facteurs influençant la croissance mondiale restent orientés à la baisse. La crise du secteur immobilier chinois pourrait s’aggraver et avoir des répercussions mondiales, notamment sur les pays exportateurs de produits de base.
D’autres chocs climatiques et géopolitiques pourraient également provoquer une augmentation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie.
Il est essentiel que les autorités monétaires adoptent des cadres de politique monétaire et des stratégies de communication efficaces pour ancrer les attentes et minimiser les coûts de la déflation en termes de production.
Les responsables des finances publiques doivent reconstituer des marges budgétaires et abandonner les mesures non ciblées, tout en protégeant les plus vulnérables.
Des réformes visant à réduire les obstacles structurels à la croissance, comme encourager la participation sur le marché du travail, contribueraient à ramener progressivement l’inflation vers la cible et à réduire la dette.
Une coordination multilatérale rapide et efficace est nécessaire pour résoudre les problèmes de dette et éviter un surendettement.
Selon le FMI, une coopération est également nécessaire pour atténuer les effets du changement climatique et accélérer la transition écologique, notamment pour assurer des flux transfrontaliers réguliers de minerais essentiels, comme le montre le chapitre 3.