France et Espagne : Duel économique au Sahara marocain pour des partenariats stratégiques
Après avoir reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara, la France et l’Espagne se trouvent désormais en compétition directe pour capter les opportunités économiques dans cette région stratégique. Ces deux nations européennes, qui ont historiquement entretenu des relations étroites avec le Maroc, cherchent à renforcer leurs positions économiques en profitant des perspectives offertes par le développement du Sahara marocain.
Depuis leurs reconnaissances respectives de la souveraineté marocaine sur le Sahara, la France et l’Espagne ont intensifié leurs efforts pour obtenir des contrats et des partenariats économiques avec Rabat. Cette nouvelle dynamique a conduit à une série de missions économiques et de visites officielles au Maroc de la part de représentants français et espagnols, visant à consolider leurs relations bilatérales et à s’assurer une place privilégiée dans les projets de développement de la région.
L’Espagne, qui a été parmi les premiers pays européens à faire ce geste diplomatique en mars 2022, a été suivie par la France, qui a réaffirmé sa position de soutien à la solution marocaine de l’autonomie pour le Sahara. Les deux pays cherchent désormais à tirer profit de cette décision stratégique en se positionnant comme des partenaires économiques de choix pour le Maroc, en particulier dans les domaines des infrastructures, de l’énergie renouvelable, de l’agriculture, et du tourisme.
Le Sahara marocain est en pleine transformation grâce à des projets d’envergure initiés par le Maroc, notamment le port de Dakhla Atlantique et les zones franches industrielles qui entourent la ville de Laâyoune. Ces initiatives attirent l’intérêt des entreprises françaises et espagnoles désireuses d’investir dans cette région à fort potentiel de croissance.
En matière d’énergie, l’Espagne et la France cherchent à profiter des énormes opportunités offertes par les projets d’énergie solaire et éolienne dans le Sahara. La région est idéale pour les installations de production d’énergie renouvelable, et des entreprises des deux pays ont déjà manifesté leur intérêt pour participer à des projets tels que le complexe Noor Ouarzazate ou encore le projet d’hydrogène vert.
En plus de l’énergie, le secteur des infrastructures et du transport attire également l’attention. Des compagnies françaises et espagnoles sont en lice pour obtenir des contrats de construction et de gestion de routes, de ports et de zones logistiques, dans le but de renforcer l’attractivité commerciale du Sahara marocain en tant que porte d’entrée vers l’Afrique subsaharienne.
Pour la France et l’Espagne, soutenir la souveraineté du Maroc sur le Sahara n’est pas seulement une question de politique étrangère, mais aussi de stratégie économique. En s’alignant sur la position marocaine, ces deux pays espèrent non seulement renforcer leur coopération économique avec Rabat, mais aussi bénéficier d’une stabilité accrue dans la région, essentielle pour leurs intérêts économiques et sécuritaires.
Cependant, cette course aux investissements a également amené les deux pays à rivaliser pour devenir le premier partenaire européen du Maroc dans ses efforts de développement du Sahara. La compétition est d’autant plus intense que d’autres acteurs internationaux, tels que les États-Unis, la Chine et la Russie, manifestent également leur intérêt pour cette région.
Dans un contexte de reconnaissance croissante de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, la France et l’Espagne se disputent désormais une place de choix dans les projets de développement économique de la région. Cette compétition pourrait offrir au Maroc des conditions d’investissement plus avantageuses, renforçant ainsi le dynamisme économique de son Sahara tout en consolidant ses relations stratégiques avec ses partenaires européens.
