Le transport ferroviaire continue de subir les effets de la forte affluence estivale, maintenant des tarifs élevés qui suscitent le mécontentement des voyageurs, même après la fin de la saison touristique.

Alors que la gare ferroviaire de Marrakech émerge doucement de la nuit, une dizaine de voyageurs attendent patiemment leur tour pour obtenir un billet. Malheureusement pour eux, les prix pratiqués durant l’été restent inchangés, malgré la fin de la saison touristique, provoquant frustration et incompréhension.

Ces tarifs, initialement ajustés pour capitaliser sur la demande estivale, continuent de peser lourd sur le budget des voyageurs. C’est de plus en plus difficile de voyager en train même en deuxième classe. En effet, un billet Marrakech-Rabat coûte désormais 200 DH en deuxième classe, contre 152 DH l’année précédente, soit une hausse de plus de 30%.

Cette augmentation des prix intervient alors même que le secteur ferroviaire bénéficie d’un soutien significatif de l’État, via des subventions et des investissements destinés à moderniser les infrastructures et à réduire les coûts d’exploitation. Pourtant, les voyageurs continuent de subir une tarification élevée, bien que le prix du baril de pétrole, souvent invoqué comme cause de la hausse, ait récemment diminué.

La situation suscite également des réactions dans le secteur du transport routier, où certaines compagnies, comme la CTM, tentent de s’aligner sur les prix du ferroviaire, tout en affirmant maintenir une politique de prix dynamique. Cependant, les voyageurs restent sceptiques face à ces hausses non déclarées, d’autant plus que l’inflation générale au Maroc, bien que modérée dans le secteur du transport, affecte gravement le pouvoir d’achat.