Inquiétude Croissante au Sein des TPE-PME Marocaines : Appel à une Révision Urgente de la Politique Gouvernementale

Inquiétude Croissante au Sein des TPE-PME Marocaines : Appel à une Révision Urgente de la Politique Gouvernementale

Le projet de loi des finances (PLF) pour l’année 2024 a déclenché une vague d’inquiétude au sein de la Confédération Marocaine des Très Petites Entreprises et Petites et Moyennes Entreprises (TPE-PME). Cette organisation, qui représente un secteur crucial de l’économie nationale, exprime sa préoccupation quant à l’absence de mesures de soutien spécifiques dans le PLF, mettant en péril la survie de nombreuses entreprises.

La situation des TPE-PME marocaines est déjà précaire, avec des défis considérables tels que la cessation des programmes FORSA et INTELAKA, une augmentation des impôts, la hausse des prix du carburant, la sécheresse et les séquelles persistantes de la pandémie de COVID-19. Face à ces difficultés, l’absence de mesures de soutien dans le projet de loi de finances pour 2024 est considérée comme alarmante par la Confédération.

Dans un communiqué, la Confédération Marocaine des TPE-PME souligne que les grandes entreprises bénéficient d’allégements fiscaux et d’avantages financiers, avec plus de 292 mesures annoncées en leur faveur. Cette disparité creuse un écart préoccupant entre les grandes structures et les TPE-PME, mettant en péril la viabilité économique de ces dernières.

Il est à noter que les programmes FORSA et INTELAKA, reconnus pour leur efficacité en termes de création d’emplois à moindre coût par rapport aux mégaprojets privilégiés par le gouvernement, se retrouvent négligés. La Confédération appelle à une augmentation substantielle du financement de ces programmes, proposant des montants allant de 200 000 à 250 000 dirhams par projet.

La crise des TPE-PME est aggravée par la croissance du secteur informel, qui a connu une expansion inquiétante. En 2022, la faillite de plus de 25 000 TPE a entraîné une perte massive d’emplois et un glissement vers l’informalité, mettant en danger la stabilité économique du pays. Face à cette situation préoccupante, la Confédération lance un appel urgent pour la relance et le renforcement des programmes FORSA et INTELAKA. Elle insiste sur la nécessité d’une gouvernance inclusive et transparente, impliquant toutes les parties prenantes, tout en dénonçant les pratiques bureaucratiques et discriminatoires actuelles.

La Confédération critique également le manque de consultation et de concertation du gouvernement dans l’élaboration du PLF et des différents programmes. Elle met en lumière les nombreuses faillites des TPE-PME et la perte conséquente d’emplois, souvent ignorées par les politiques actuelles.

De plus, la Confédération attire l’attention sur les lourdeurs administratives et les délais dans l’obtention des autorisations, ce qui entrave l’efficacité des lois et des programmes, y compris ceux liés à la digitalisation. Elle dénonce également les mesures qu’elle considère comme « discriminatoires » de la Direction Générale des Impôts (DGI) et de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) envers les TPE-PME.

En conclusion, la Confédération Marocaine des TPE-PME appelle de manière urgente à une révision de la politique gouvernementale en faveur des petites entreprises. Elle souligne la nécessité de mesures immédiates pour soutenir ces entreprises, qui sont le pilier de l’économie nationale et un moteur essentiel de la création d’emplois. Les décideurs sont désormais interpellés pour prendre des mesures concrètes afin de sauvegarder la vitalité du tissu économique constitué par les TPE-PME marocaines.

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