Jamaa El Fna : palabres surdimensionnées et soutiens à relativiser
Autour de certains d’entre nous ,et c’est presque devenu du harcèlement systématisé, montent, et de plus en plus, un brouhaha sans fin et des déambulations sans finalité crédible. Jamaa el Fna en est la vedette, malgré elle et sans ses représentants authentiques, son âme de tous les jours d’avant le fléau du Covid19.
.Il y a , aujourd’hui, plus de halqa jamaaelfnaouia (au sens péjoratif) à l’extérieur de la Place qu’il n’y en avait au temps fabuleux de la splendeur de ses spectacles au milieu du siècle dernier.
Une affaire publique certes. Mais…S’approprier la cause de Jamaa el Fna n’est pas encore un délit tant qu’on n’enterre pas les enseignements de l’artisan sincère et intelligent du classement de Jamaa el Fna, patrimoine universel, immatériel et oral de l’Humanité, Juan Goytisolo. Une première mondiale grâce à un vrai ould Jamaa el Fna. Un vrai marrakchi selon ses voisins de Kennaria, le quartier adossé à la Place emblématique .Le défunt ne reposera pas en paix tant que sa cause est détournée de ses fondements préétablies et de sa finalité première.
L’UNESCO a le pouvoir de remettre en question son oeuvre et ce label (tant chéri par les opérateurs touristiques ) si les atouts patrimoniaux sont négligés ou abandonnés.Un risque qu’il vaut mieux ne pas occulter. Et ce n’est pas sur quelques supports médiatiques, ni dans différents cafés et salons de la Cité Rouge, où le sujet de la Place est effleuré, que la solution la plus adéquate se manifeste. Aux derniers jours du Ramadan on a bien vu les limites des actes d’honnêtes générosités et les contours des prises de paroles disqualifiées.
Les hlaiqia de la Place ,les premiers concernés ne sont évoqués que pour les apparences. D’acteurs principaux ils sont devenus figurants de troisième zone. Il est vrai que le silence coupable, pour ne pas dire l’indifférence inhumaine des Responsables, laisse la place libre à toutes les opportunités. À l’instar de cet appel , anonyme au départ puis paraphé par la suite. Son » coordinateur » autoproclamé tire la couverture vers des horizons connus seulement de lui-même. Les références de son texte sont inexactes . L’illusion d’un rôle d’une Fondation Nationale des Arts Populaires n’est ni la relance du vénérable Festival Nationale des Arts Populaires ni l’attendue institution Jamaa el Fna. Seul un Collectif responsable, désintéressé et crédible peut être habilité à repositionner la Place Jamaa el Fna dans son identité originelle et à travers un outil institutionnalisé. Sans la Mairie et ses élus et sans les autorités gouvernementales(Intérieur, Culture, Tourisme…) et leurs services régionaux , la gestion du dossier de Jamaa el Fna reste du domaine de la fable , des discours creux et des gesticulations oiseuses. Certes, les organisations crédibles de la société civile , les institutions académiques compétentes doivent chercher,à travers des débats ouverts, les solutions citoyennes durables assurant l’avenir et les remèdes immédiats pour ce terrible présent pandémique.
» Il était une fois la Place Jamaa el Fna » …Espérons que ce conte là se termine par un happy end !