Jeune femme retrouvée morte à Marrakech : les condamnations jugées trop légères par l’AMDH
Le 16 avril dernier, une tragédie a frappé Marrakech avec la mort de Hayat H. dans une villa de la ville. Selon l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) section Ménara-Marrakech, Hayat a été retrouvée dans la piscine de la villa par une de ses amies, puis transportée dans une clinique privée du quartier Gueliz par des ressortissants koweïtiens.
Les événements qui ont suivi ont suscité une vive émotion. Plusieurs personnes ont été placées en détention préventive, tandis que d’autres, dont sept hommes koweïtiens, ont été libérés sous caution. Les audiences du procès qui a suivi ont abouti à des condamnations jugées légères par l’AMDH, compte tenu de la gravité des faits. Les condamnations vont de deux à dix mois de prison, avec des amendes variant entre 2.000 et 4.000 DH.
Les condamnés ont été reconnus coupables de divers délits, allant de la « débauche » à la « consommation de drogue ». L’un des accusés, condamné à sept mois de prison ferme, a été reconnu coupable de « détournement de mineure et attentat à la pudeur sans violence ».
L’AMDH a exprimé son mécontentement quant à l’issue du procès, s’attendant à des qualifications plus graves telles que la traite d’êtres humains. L’association a également critiqué le manque d’enquête approfondie sur l’occupant et le véritable propriétaire de la villa où s’est déroulé le drame.
Cette affaire tragique soulève des questions sur la justice et la protection des droits humains au Maroc, et appelle à une réflexion sur les lacunes du système judiciaire.