Outre son aspect purement écologique, la calèche est devenue un symbole indissociable du secteur touristique à Marrakech, en s’érigeant comme une option privilégiée des visiteurs de la cité millénaire, aussi bien Marocains qu’étrangers, afin d’effectuer une tournée dans la ville et découvrir ses remparts majestueux, ses sites historiques, la splendeur et l’authenticité de l’ancienne médina.
De l’avis des observateurs et chercheurs, l’apparition des calèches remonte au 19è siècle, ce qui en fait une partie intégrante du patrimoine culturel de la cité ocre, sachant qu’à l’époque du protectorat, le nombre de calèches qui circulaient dans la cité ocre s’élevait à 257, un chiffre qui s’est inscrit en baisse pour atteindre 150 actuellement en raison de l’urbanisation galopante et les mutations qu’a connues la société sur tous les plans, en particulier dans le domaine du transport avec l’avènement des petits taxis.
En effet, les professionnels de ce sous-secteur ont mené une série d’actions et d’initiatives, à la lumière du soutien accordé par les parties concernées, afin de préserver la place de choix de ce moyen de transport prisé dans le paysage urbain de Marrakech, et de renforcer ainsi son rôle vital sur le plan écologique.
Certes, ce type de transport fortement lié à l’activité touristique, a été sérieusement impacté par les effets collatéraux de la crise sanitaire induite par la propagation de la pandémie de la Covid-19, qui a mis à mal le tourisme mondial.
Toutefois, les propriétaires des calèches oeuvrent, dans la limite des moyens disponibles, à continuer leurs activités, à la faveur du soutien apporté par l’Etat et d’autres initiatives de la société civile dans ce sens et ce, en s’orientant principalement vers le transport des habitants de la cité ocre et de ses visiteurs, qui se font de plus en plus rares, en cette période si exceptionnelle.
Selon M. Hassan Lakhdar, président de l’Association professionnelle des propriétaires et conducteurs des calèches à Marrakech, le « koutchi » servait auparavant de moyen de transport des habitants au sein de la ville, ajoutant qu’il assure toujours son rôle capital sur le plan touristique en permettant aux usagers de découvrir les musées, les monuments historiques, les remparts et les espaces verts de la cité des « sept saints ».
Dans une déclaration à la MAP, M. Lakhdar a indiqué que la calèche a évolué au fil du temps, grâce, entres autres, au soutien de la Société protectrice des animaux et de la nature (SPANA), notamment en ce qui concerne le contrôle technique des véhicules tous les quatre mois, et la mise à disposition des conducteurs d’un carnet de santé, ainsi que l’organisation de concours annuels pour récompenser les plus beaux attelages et montures et le meilleur conducteur.
Il a, dans la foulée, mis en avant l’intérêt porté par l’État à cette activité liée au tourisme et aux propriétaires de ces calèches, en leur offrant l’assistance nécessaire afin de continuer leur activité, et leur permettre de faire face aux effets négatifs de la crise sanitaire engendrée par la propagation de la Covid-19 sur l’économie locale, en général, et le secteur touristique en particulier.
M. Lakhdar a, en outre, appelé à la fédération des efforts des différents intervenants afin que le projet de création d’une écurie collective devienne réalité.
Ainsi, la continuité de l’activité de ce sous-secteur lié au tourisme, demeure tributaire de la conjugaison des efforts de l’ensemble des acteurs en faisant de ce moyen de transport original et écologique par excellence une partie intégrante des programmes de promotion mis en œuvre par les opérateurs touristiques, compte tenu de son rôle prépondérant en tant que composante essentielle de l’activité touristique dans la première destination du Royaume.
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