La crise énergétique libanaise exacerbée par l’importation de fioul algérien défectueux

La récente importation de fioul algérien par le Liban, orchestrée par le groupe Sonatrach, est au cœur d’une polémique qui pourrait bien accentuer les tensions déjà existantes entre les deux pays. Le ministre libanais de l’Énergie et de l’Eau, Walid Fayad, a dénoncé la mauvaise qualité du combustible livré, le qualifiant d’« inadapté » aux besoins des centrales électriques du Liban.
Conformément à l’annonce faite il y a quelques jours, les autorités algériennes avaient en effet signalé, le mercredi 21 août, l’acheminement d’une cargaison de 30 000 barils de fioul vers le Liban, pays en proie à une crise énergétique sans précédent. Cette « première » livraison, selon les termes de Sonatrach, devait répondre en urgence aux besoins énergétiques du pays. Toutefois, le fioul livré semble avoir aggravé la situation au lieu de l’améliorer.
« Le fioul algérien ne convient pas aux équipements énergétiques du Liban », a déclaré Walid Fayad lors d’une conférence de presse. Cette déclaration met en lumière des failles dans les contrôles de qualité des produits importés et soulève des questions sur les décisions qui ont conduit à l’achat de ce combustible potentiellement défectueux.
En bref, l’arrivée de cette cargaison, loin d’apaiser les tensions, a jeté de l’huile sur le feu. Alors que le Liban subit des coupures de courant fréquentes et des pénuries de carburant, toute erreur d’approvisionnement pourrait s’avérer catastrophique. Les autorités libanaises doivent désormais répondre aux inquiétudes du public et déterminer les responsabilités dans cette affaire, qui menace de détériorer davantage les relations bilatérales entre le Liban et l’Algérie.
La confusion qui entoure l’origine de cette crise et la conformité des contrats d’importation doit être clarifiée, car les répercussions pourraient être lourdes pour les deux nations.