La question sanitaire doit être au coeur de l’actualité et de notre vie au quotidien.

La question sanitaire doit être au coeur de l’actualité et de notre vie au quotidien.

 

Une contribution à la réflexion par un grand médecin de nôtre ville qui pratique la discrétion citoyenne :

La vraie question est la suivante: « après 16 mois sous régime de l’urgence sanitaire, est-ce que notre système de soins s’est adapté et renforcé pour faire face à toute nouvelle vague éventuelle ? »
Ceci suppose: adéquation de nos capacités humaines et matérielles, disponibilité des moyens diagnostiques et thérapeutiques, intégration de toutes les composantes du système public, privé et militaire.. . L’approche positive est l’accord signé avec Sinopharm pour la production locale du vaccin anti Sars Cov2. Je rappelle pour mémoire que l’Institut Pasteur de Casablanca avait une ferme de production des sérums anti tétanos, anti rage, anti scorpion et anti vipère. Mais tout cela a été abandonné !!..
On devrait continuer cette louable initiative royale pour produire localement les médicaments essentiels et les consommables indispensables en attendant le développement d’une vraie industrie biomédicale pour fabriquer les appareils nécessaires à tout système de soins performant.

Pour l’instant, les contaminations grimpent en flèche surtout chez les jeunes. Les indicateurs «pré-hospitaliers» se réorientent à la hausse, quand on regarde l’incidence en population générale, les appels au Samu et les passages aux urgences. A ce stade, on ne constate pas de remontée des hospitalisations, mais le nombre de patients hospitalisés a cessé de baisser. Toute la question est de savoir quand la transmission va se faire des plus jeunes vers les seniors.
lors de la deuxième vague, le virus s’était propagé chez les jeunes à la rentrée puis, en l’espace d’un mois, il s’est diffusé parmi les plus de 60 ans, avec une traduction hospitalière rapide. Si ce scénario devait se reproduire, on peut redouter le pire, quand bien même près de la moitié de la population est aujourd’hui vaccinée.
Certains ne le comprennent pas mais c’est mathématique : un le variant delta est 2,5 à 3 fois plus transmissible que la souche qui circulait il y a un an. En clair, on est ramené à la situation précédente. Pour l’hôpital, la vague peut être de même ampleur .
Il ne faut pas stigmatiser les malades ou les non vaccinés. Nous devons expliquer qu’il ne faut pas vivre l’obligation comme un reproche, mais comme une sécurité. Le moment n’est pas à se demander comment appliquer les sanctions, mais comment faire en sorte que la question ne se pose pas. Il y aura peut-être des réfractaires militants.

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