La revue de presse hebdomadaire du samedi 3 juin
Ambassadeur d’Italie: « Le Maroc et l’Italie sont dans un cercle vertueux » ; Bensaid: “ La cohésion gouvernementale est toujours là”, mais le PAM réclame “davantage de réunions de la majorité sur le volet politique” ; Les banques marocaines au banc des accusés ; Visa schengen 2022: le Maroc parmi les principaux demandeurs en Afrique; Habitat: le décret 2.23.103, une seconde chance pour mettre son toit en règle! ; “Près de 40% des entreprises marocaines sont localisées dans la région Casablanca Settat”, selon l’Observatoire de la TPME ; Financement durable: un nouvel instrument dédié aux PME en gestation… Voici les principaux titres développés par la presse hebdomadaire:
TelQuel
Ambassadeur d’Italie: « Le Maroc et l’Italie sont dans un cercle vertueux »
Armando Barucco, ambassadeur d’Italie au Maroc, a affirmé que la relation entre Rabat et Rome “s’inscrit dans une dynamique très positive”, évoquant “une coopération à 360 degrés, notamment dans les domaines politique et sécuritaire”. L’évolution est tout aussi positive en ce qui concerne les collaborations culturelles et économiques. “Cela fait deux ans que les échanges entre nos deux pays enregistrent une croissance supérieure à 27%. En 2022, les échanges ont augmenté de 29% pour atteindre près de 4,5 milliards d’euros, c’est un record absolu”, a-t-il précisé dans un entretien accordé à la publication. Les investissements italiens au Maroc pèsent près d’un milliard d’euros et touchent des secteurs clés de l’économie marocaine : les énergies renouvelables, l’automobile ou encore le textile. “Nous sommes dans un cercle vertueux”, a-t-il souligné. Par ailleurs, Armando Barucco a estimé que 32 000 visas seraient accordés aux Marocains cette année.
Bensaid: “ La cohésion gouvernementale est toujours là”, mais le PAM réclame “davantage de réunions de la majorité sur le volet politique”
Le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication Mehdi Bensaid a affirmé que le dernier communiqué du PAM ne remet pas en question la cohésion gouvernementale, mais a demandé “davantage de communication”. “La cohésion gouvernementale a toujours été là, je suis en contact avec tous. Mais ce que réclame le parti dans son communiqué, c’est davantage de réunions de la majorité sur le volet politique, et pas uniquement sur le volet gouvernemental”, a-t-il précisé dans un entretien accordé à la publication. “On n’est pas dans la polémique, mais plutôt dans le respect de la charte de la majorité, on demande juste une meilleure assiduité dans son application”, a-t-il souligné. “Que les majorités parlementaires se rencontrent plus souvent, idem pour les bureaux politiques, dont la dernière rencontre remonte au dernier ramadan”, a-t-il ajouté.
La Nouvelle Tribune
“Près de 40% des entreprises marocaines sont localisées dans la région Casablanca Settat”, selon l’Observatoire de la TPME
Idrissi Amal, directrice de l’Observatoire marocain de la TPME, a affirmé que d’après les rapports de l’Observatoire, il y a “une fragmentation du tissu productif national, caractérisé par la prédominance d’entreprises réalisant un chiffre d’affaires relativement modeste, soit moins d’1 million de dirhams”. En ce qui concerne les secteurs d’activités, l’Observatoire “observe une concentration dans des secteurs peu consommateurs de ressources financières, tels que le commerce et la construction, dans toutes les régions du Maroc”, a-t-elle précisé dans un entretien accordé à la publication. Cette concentration sectorielle “limite la diversification économique et la création d’emplois dans des secteurs à plus forte valeur ajoutée”, a-t-elle dit. Par ailleurs, il est important de noter une concentration significative des entreprises le long de l’axe Tanger-El Jadida, “ce qui entraîne une disparité régionale”, a-t-elle relevé. “Cette concentration est particulièrement marquée dans la région Casablanca-Settat, où près de 40% des entreprises marocaines sont localisées”, ce qui laisse soulever “des questions d’équité économique entre les régions”, a-t-elle constaté.
Habitat: le décret 2.23.103, une seconde chance pour mettre son toit en règle!
Au Maroc, les constructions non réglementées posent une véritable problématique, à la fois urbaine et sécuritaire. Pour remédier à cette situation, un décret n° 2.23.103 relatif à l’octroi des permis de régularisation des constructions non réglementaires vient d’être publié au Bulletin officiel. Ainsi et considérant l’importance économique et sociale de l’opération de la régularisation, et dans le but d’accorder aux citoyens concernés une seconde chance de régulariser leurs constructions et les rendre réglementaires, et afin de surmonter les contraintes posées susceptibles de limiter l’efficacité de l’opération de régularisation, le présent décret vient réaliser notamment les objectifs suivants : prolonger le délai de dépôt des dossiers de régularisation des constructions non réglementaires pour une période de 2 ans supplémentaires et abroger les dispositions de l’article 7 du décret n° 2.18.475 pour ouvrir la possibilité de la régularisation de la construction non réglementaire, même en cas de l’existence d’un PV d’infraction.
Finances News Hebdo
Financement durable: un nouvel instrument dédié aux PME en gestation
Les petites et moyennes entreprises (PME) pourront bientôt participer massivement à la réalisation des projets de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) du Maroc, visant à baisser les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Royaume de 45,5% à l’horizon 2030. C’est du moins ce qui ressort d’une étude que vient de mener le ministère de l’Economie et des Finances avec ses partenaires du FSD Africa et de l’Ambassade britannique au Maroc (Foreign Commonwealth Development Office). En effet, qu’il s’agisse des institutions publiques mandatées pour soutenir les entreprises marocaines, des institutions régionales et continentales de financement du développement ou des banques commerciales locales, il existe un écosystème de plus en plus sophistiqué d’acteurs capables de stimuler la croissance des petites entreprises marocaines innovantes par le biais de la dette, des fonds propres et des subventions. Néanmoins, et face à la demande croissante d’instruments de financements verts, un effort supplémentaire doit être fourni à travers des systèmes de financements innovants pour combler le gap de financement.
Finances publique: la maîtrise budgétaire renforcée
La gestion rigoureuse et intelligente des finances publiques est l’un des points forts dont jouit l’économie marocaine actuellement, et ce malgré la succession récente des crises. Après une année 2022 où le déficit a été globalement bien maîtrisé à 5,1%, en dépit d’une hausse sans précédent des dépenses, l’amélioration des équilibres budgétaires se poursuit en 2023. À fin avril, les recettes fiscales ont augmenté de 4% à 3,1 milliards de DH. Hormis les recettes de l’IS, qui ont été exceptionnelles en 2022 (+10,5 Mds de DH comparativement à 2021) et n’ont reculé que légèrement, les autres recettes fiscales ont enregistré des hausses significatives : celles de l’IR ont progressé de 4,6%, avec un taux de réalisation de 40%, les recettes de TVA de 6,6%, avec un taux de réalisation de 33% et les droits de douane de 8,2%, avec un taux de de 31%. Cette performance fiscale a pu compenser la hausse des dépenses ordinaires de l’État qui ont affiché une évolution de 2 Mds de DH par rapport à fin avril 2022.
Maroc Hebdo
Les banques marocaines au banc des accusés
La Fédération marocaine des droits du consommateur en partenariat avec le ministère de l’industrie et du commerce vient de réaliser une enquête, pour le moins intéressante, dont les résultats viennent d’être révélés. C’est en effet, pour la première fois, qu’une telle enquête est effectuée sur instigation du gouvernement. Son but est d’établir un essai comparatif relatif aux produits bancaires. L’enquête a porté sur 5 grandes banques de la place : le groupe Attijariwafa Bank, le groupe Banque populaire, Bank Of Africa (ancienne BMCE), la BMCI et la Société générale Maroc. Les cinq banques représentent environ 80% de l’activité bancaire nationale. D’après l’enquête, “la marge de manœuvre dont bénéficient les banques est utilisée abusivement et pour s’en convaincre, il n’y a qu’à regarder le volume de commissions injustifiées facturées pour chaque client ». Lesquelles commissions sont destinées à gonfler les bénéfices mirobolants des banques. L’enquête estime que cette course effrénée vers les parts de marché et la maximisation des bénéfices a bouleversé les comportements humains au sein du système bancaire.
Administration publique: la modernisation de l’état civil en marche
Le Conseil de gouvernement a adopté jeudi un projet de décret portant application de la loi n°36.21 relative à l’état civil. Ce projet de décret vise la mise en œuvre des dispositions de la loi relative à l’état civil, à travers la désignation de l’Autorité centrale en charge du Registre national de l’état civil et la définition de ses rôles et missions. Ce projet comprend plusieurs nouveautés concernant notamment la mise en place d’un système numérique national central intégré à la disposition des administrations, établissements, instances publiques, collectivités territoriales et usagers pour leur permettre d’entamer des pré- déclarations des faits de l’état civil, ainsi que la mise à jour de l’enregistrement et de délimiter des faits de base des personnes sur l’état civil à l’aide des nouvelles technologies, par le biais d’un système informatique central intégré.
Visa schengen 2022: le Maroc parmi les principaux demandeurs en Afrique
Le Maroc se positionne comme l’un des pays africains ayant le plus investi dans les demandes de visas Schengen en 2022, selon une récente étude réalisée par schengenvisainfo. Avec des frais de visa dépassant les 10,5 millions de dollars, le Maroc est devancé seulement par l’Algérie, qui a dépensé plus de 15,7 millions de dollars pour ses demandes de visas Schengen l’année dernière. Cependant, il est important de noter que le Maroc a connu un taux de refus de 28,20%, tandis que l’Algérie a subi un taux de refus plus élevé de 45,76%. La Tunisie, quant à elle, se positionne en troisième place avec des dépenses de visas atteignant 430 399 dollars en 2022. Bien que ces chiffres puissent sembler moins élevés en comparaison avec le Maroc et l’Algérie, le taux de refus de la Tunisie se situe à 29,05%. Ces dépenses conséquentes en frais de visa s’expliquent en partie par la complexité des procédures administratives et les délais d’attente prolongés auxquels les demandeurs sont confrontés.