L’Algérie Accepte la Reconnaissance par la France de la Marocanité du Sahara"/>

L’Algérie Accepte la Reconnaissance par la France de la Marocanité du Sahara

L’Algérie Accepte la Reconnaissance par la France de la Marocanité du Sahara

Le revirement de l’Algérie vis-à-vis de la question du Sahara marocain était, en quelque sorte, attendu. Abdelmadjid Tebboune, président algérien, l’avait en partie annoncé dans ses déclarations précédentes. Cependant, ce changement de position s’est accompagné de déclarations qui vont au-delà d’un simple ajustement diplomatique, exacerbant ainsi les tensions et l’humiliation de la part du régime algérien. Le 31 mars, après un entretien téléphonique entre les présidents français et algérien, un communiqué commun a annoncé la fin de la crise diplomatique qui secouait les relations entre les deux pays depuis juillet dernier, avec un apaisement sur plusieurs sujets de tension.

Les deux pays ont convenu de la reprise de leur partenariat sécuritaire et du dialogue stratégique, ainsi que de la réinitialisation de la coopération en matière de migration, de justice, et de mémoire coloniale. L’accord prévoit aussi la relance des échanges économiques et commerciaux. Un geste humanitaire a même été envisagé, avec la libération éventuelle de l’écrivain Boualem Sansal, emprisonné pour ses écrits sur la colonisation, en raison de son âge et de son état de santé.

Cependant, un sujet majeur, celui du Sahara, a été particulièrement ignoré dans cet accord. En effet, le Sahara marocain, qui avait été au cœur de la plus grande crise diplomatique entre la France et l’Algérie, semble désormais être devenu un non-sujet. Abdelmadjid Tebboune, dans une déclaration marquante le 22 mars, avait affirmé, sans réserve, que la reconnaissance par la France de la souveraineté du Maroc sur le Sahara ne posait finalement plus problème à l’Algérie, précisant que « la question dérange l’ONU, pas nous ».

Ce revirement a été particulièrement déstabilisant pour le régime algérien, qui, après avoir dénoncé vigoureusement la reconnaissance de la marocanité du Sahara par la France, a finalement dû faire face à une situation où ce sujet n’était plus un point de friction dans les relations bilatérales avec Paris. Ce changement rapide et sans conditions marquera sans doute un tournant dans les relations entre les deux nations, tout en révélant la faiblesse du régime algérien face à la pression internationale croissante en faveur de la souveraineté marocaine sur ce territoire.

Ce retournement de situation, comparé à celui opéré avec l’Espagne, où le soutien à l’autonomie marocaine avait aussi été dénoncé avant de céder, montre que l’Algérie a compris que le Sahara ne pouvait plus constituer un outil de pression diplomatique. La France, quant à elle, a ainsi réussi à résoudre un conflit majeur en excluant la question du Sahara de ses discussions avec l’Algérie.

Cela annonce un changement géopolitique majeur dans la région, où la reconnaissance de la marocanité du Sahara par la communauté internationale semble désormais irréversible. Le communiqué du 31 mars illustre cette dynamique et souligne l’impuissance de l’Algérie à s’opposer à cette évolution.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *