L’autorité de la concurrence met en doute le rapprochement entre Allianz et Sanlam
Le projet de rapprochement entre Sanlam (Afrique du Sud) et Allianz (Allemagne), annoncé en mai 2022 pour créer un acteur majeur du secteur de l’assurance en Afrique, se heurte désormais à des obstacles réglementaires au Maroc. Les autorités de la concurrence ont en effet émis des réserves concernant cette opération, qui a déjà été approuvée dans tous les autres marchés où elle devrait avoir une incidence sur le secteur de l’assurance.
Le Conseil de la concurrence a demandé à Allianz Maroc et Sanlam Maroc de continuer à opérer en tant qu’entités concurrentes et indépendantes l’une de l’autre. Les deux assureurs doivent veiller à rester deux entités juridiques distinctes, avec un personnel, une direction, un conseil d’administration et une équipe de gestion distincts, sauf autorisation explicite.
Les autorités de la concurrence marocaines estiment en effet que les deux partenaires doivent résoudre certains problèmes de concurrence, notamment la forte concentration qui pourrait résulter une fois que les filiales marocaines des deux acteurs finaliseront la prise de contrôle de l’entité résultant de la fusion de leurs activités. Elles craignent des risques de conglomérat ou de concentration excessive dans plusieurs villes.
Ainsi, Allianz et Sanlam doivent mettre en place une série d’opérations pour résoudre ces problèmes de concurrence. L’objectif de ces engagements est de répondre aux préoccupations soulevées par l’opération, en rétablissant les conditions d’une concurrence saine et effective sur le marché.