Le FMI enregistre une augmentation des contributions et octroie un troisième siège à l’Afrique
Lors des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Marrakech, au Maroc, les États membres du FMI ont accepté d’augmenter leurs contributions au prêteur mondial et d’accorder un troisième siège à l’Afrique au sein de son conseil d’administration.
L’accord sur l’augmentation des contributions a été salué comme une avancée significative par Nadia Calvino, ministre espagnole de l’Économie et présidente du comité financier du FMI. Les quotas, qui déterminent le montant des fonds qu’un pays doit fournir au FMI, son pouvoir de vote et le montant maximum des prêts qu’il peut obtenir, seront donc augmentés d’ici la fin de l’année.
Cette décision intervient après les appels de la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, et du président de la Banque mondiale, Ajay Banga, en faveur d’un renforcement du financement des institutions pour mieux soutenir les États dans leur lutte contre la pauvreté et le changement climatique.
Bien que la répartition des votes n’ait pas été modifiée pour l’instant, le FMI a convenu d’élargir son conseil d’administration en ajoutant un siège supplémentaire pour l’Afrique, qui en détenait jusqu’à présent deux. Cette décision a été saluée comme un signe de solidarité envers des centaines de millions de personnes.
Cependant, la question de la réforme de la répartition des votes reste sur la table. Actuellement, les économies avancées, en particulier les pays européens, bénéficient d’une distribution des quotas qui défavorise les grands pays émergents tels que la Chine et l’Inde. Les pays émergents réclament depuis longtemps une réforme du système, mais certains pays occidentaux se montrent réticents, craignant une augmentation de l’influence de la Chine au sein du FMI.
Malgré ces défis, la décision d’accorder un troisième siège à l’Afrique et d’augmenter les contributions a été saluée comme un pas important vers une plus grande solidarité et un soutien accru aux pays membres du FMI dans le contexte de chocs économiques et financiers.