« Toute dérive opportuniste ou empreinte d’ambigüité de la part du voisin du nord ne résistera pas à l’épreuve de l’histoire », a déclaré à la MAP, M. Belgourch également directeur du Groupe de Recherche en Géopolitique et Stratégie Globale relevant de ladite Faculté.
Dans ce sillage, il a tenu à rappeler que les autorités marocaines n’ont jamais apporté de soutien aux indépendantistes espagnoles qu’ils soient Catalans ou Basques, et ont toujours plaidé pour l’intégrité territoriale du pays voisin du nord.
Par voie de conséquence, a-t-il enchainé, « le Maroc est en droit de demander la réciprocité », déplorant le fait que « malheureusement, il s’est produit l’inverse de ce que devait attendre le Maroc d’un Etat voisin à savoir : la solidarité avec sa cause nationale ».
Après avoir rappelé que les relations maroco- espagnoles sont « particulières » à plusieurs égards et se trouvent enracinées dans l’histoire, le professeur Belgourch, a fait remarquer que « l’Espagne porte un intérêt particulier aux orientations diplomatiques marocaines à cause de la multiplicité des questions d’intérêt commun comme le dossier de la migration et celui de la pêche qui se négocient, désormais, dans le cadre euro-marocain ».
« Les intérêts espagnols et marocains seraient mieux défendus dans une relation basée sur les principes de respect du bon voisinage et de respect mutuel des intérêts fondamentaux communs », a-il estimé.
Et de poursuivre que le Maroc a toujours opté pour une démarche légaliste et de respect du bon voisinage, tout en insistant sur l’obligation de respecter ses intérêts fondamentaux en tant qu’Etat souverain disposant de sa propre politique étrangère, notant que comme tout Etat qui se respecte, le Maroc ne fait que défendre les intérêts qu’il perçoit « justes » au service de ses citoyens.