Le Maroc passe à la vitesse supérieure
La transformation opérée dans la sphère industrielle positionne le Royaume en tant que hub sur le plan régional et continental. Le Maroc est désormais considéré comme étant une destination attractive et innovante proposant une offre technologique de pointe et un tissu entrepreneurial ambitieux.
L’émergence d’un écosystème favorisant le transfert des technologies digitales de pointe et la promotion de l’innovation est le cheval de bataille de l’Exécutif. L’idée étant de faire du Maroc une Smart factory compétitive. C’est dans cette optique que les visions industrielles engagées ces dernières années au Maroc tirent le meilleur profit des technologies 4.0 et promeuvent l’usage du digital au sein des différents écosystèmes créés. La transformation opérée dans la sphère industrielle positionne le Royaume en tant que hub sur le plan régional et continental. Le Maroc est désormais considéré comme étant une destination attractive et innovante proposant une offre technologique de pointe et un tissu entrepreneurial ambitieux. En ciblant les investissements dans la haute technologie et les industries à haute valeur ajoutée, le Maroc passe à la vitesse supérieure dans sa stratégie de montée en gamme. En témoigne la décision du chef de gouvernement publiée récemment au Bulletin officiel. Elle fixe en effet les critères pour bénéficier des subventions publiques accordées dans le cadre de la nouvelle Charte de l’investissement. La liste comprend les technologies du numérique et du digital, notamment les biotechnologies, la cybersécurité, blockchain, Fintech, Cloud Computing et Data center, Domotique, la 5G et 6G, l’intelligence artificielle et Big Data, les jeux vidéo, les nanotechnologies, Agritech et healtech, l’industrie 4.0 et Edtech sans oublier la réalité virtuelle, la fabrication additive et l’impression 3D. Les domaines des mobilités du futur ne sont pas en reste.
Le Royaume veut clairement se positionner dans le secteur naissant de la mobilité autonome, des voitures électriques et de la mobilité ferroviaire et maritime. La liste s’étend également à l’industrie navale avec la construction et la maintenance de navires. D’autres domaines industriels sont également pris en compte comme l’industrie pharmaceutique à travers la valorisation et la transformation du cannabis à des fins médicales, pharmaceutiques ou bien industrielles.
La liste comprend, par ailleurs, des industries qui vont faire l’objet d’une montée en gamme. C’est le cas pour l’agro-industrie à travers la fabrication des aliments pour enfants, les compléments alimentaires, le repas précuit… ou encore l’industrie automobile (fabrication des pièces pour les poids lourds ainsi que la fabrication pneumatique) et aéronautique (maintenance et démantèlement des aéronefs). Pour l’octroi des subventions, le taux d’intégration deviendra un critère déterminant. Ainsi, la décision du chef de gouvernement fixe un taux d’intégration minimum de 20% pour les projets d’investissements réalisés dans les domaines de l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique et la fabrication des dispositifs médicaux. Ce taux grimpe, selon la même décision, à 40% pour les projets d’investissements réalisés dans les autres domaines industriels. Ladite décision détermine la notion du taux d’intégration qui fixe le niveau d’implication des fournisseurs installés au Maroc dans un projet d’investissement aspirant à bénéficier d’une subvention publique. Plus loin encore, le gouvernement a fixé la méthode de calcul de ce taux d’intégration. Concrètement, il s’agit d’additionner les achats locaux (marchandises acquises auprès de fournisseurs installés au Maroc) ainsi que la valeur ajoutée et la marge brute en rapportant ces données au chiffre d’affaires. Les autorités aspirent à travers le nouveau dispositif de soutien aux investissements à atteindre une certaine équité territoriale. La récente décision du chef de gouvernement a fixé deux listes de provinces et préfectures où la subvention territoriale peut atteindre respectivement les 10 et 15% du montant d’investissement. Des listes qui connaissent l’absence de grands centres urbains et industriels comme les villes de Casablanca, Rabat, Tanger ou encore Marrakech et Agadir. La première liste englobe des provinces comme Berkane, Nador, Boulmane, Essaouira, Rhamna, Khémisset, Salé, Sidi Slimane, Fès, Taza, Laâyoune… La deuxième liste comprend pour sa part des provinces et préfectures comme Guercif, Al Hoceima, Figuig, Tata, Sidi Ifni, Tiznit, Tarfaya, Assa, Boujdour…