Le retour du SIAM s’est avéré fructueux, ouvrant de nouvelles possibilités pour l’agriculture

Le retour du SIAM s’est avéré fructueux, ouvrant de nouvelles possibilités pour l’agriculture

Le Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) peut bien se targuer d’avoir réussi son retour, du 2 au 7 mai 2023, après trois années de suspension à cause de la crise sanitaire. Focus en chiffres sur une édition riche en records.

Pas moins de 923.000 visiteurs, 70 pays participants contre 60 pays lors de la précédente édition, 1400 exposants, 19 contrats programmes signés par le gouvernement et les professionnels du secteur agricole, et une dizaine de pôles riches et diversifiés, dont le nouveau pôle dédié aux startups. Décidément, la 15ème édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM), qui s’est tenue du 2 au 7 mai 2023 à Meknès sous le thème « Génération Green : Pour une souveraineté alimentaire durable”, a réussi son retour après trois année d’arrêt forcé à cause de la pandémie du covid-19. “On a battu tous les records. Nous avons dépassé lors de cette édition tous les chiffres et objectifs qu’on s’est assignés”, a affirmé avec fierté Jaouad Chami, Commissaire du Salon, dans une déclaration à la presse.

Dimension économique
Plus qu’un simple espace géant d’exposition, le SIAM a confirmé, lors de cette édition 2023, son important rôle sur le plan économique. Ainsi, les 19 contrats-programmes de nouvelle génération, signés entre le ministère de tutelle et les professionnels du secteur vont mobiliser des investissements d’un montant total de plus 110 milliards de dirhams sur une durée de 10 années, avec une contribution de l’État à hauteur de 42 milliards de dirhams, via le Fonds de développement agricole (FDA).

Quatre filières animales, à savoir la filière laitière, la filière des viandes rouges, la filière avicole et la filière apicole; ainsi que 15 filières végétales, à savoir l’oléiculture, l’arboriculture, les agrumes, le palmier dattier, les céréales et légumineuses, les cultures sucrières, les oléagineux, le maraîchage, l’arganier, les semences, la filière biologique, les fruits rouges, le safran, le riz et la rose à parfum, sont concernées par ces contrats-programmes. “Ces contrats-programmes visent à trouver un équilibre entre la politique agricole et la politique alimentaire, a affirmé Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, soulignant que la politique agricole a pour mission d’approvisionner les marchés en produits de toutes sortes et de qualité, puis intervient la politique alimentaire pour réguler la les prix à travers différents mécanismes, comme les subventions de certains produits”.

Startups et terroir
Par ailleurs, le 15ème SIAM a connu la participation de 500 coopératives dans le cadre du pôle «produits de terroir», notamment féminines et rurales, qui “se sont distinguées par la qualité de leur production, des emballages et des méthodes de communication”, selon le Commissaire du Salon. Celui-ci a relevé également la présence d’environ “2000 éleveurs ayant exposé les plus belles races et espèces du Royaume au pôle élevage”.

Échanges riches
Le mise en place d’un pôle startups pour la première fois lors du SIAM a été également un point marquant cette année. Un choix qui va de pair avec la question de la digitalisation qui a été placée au centre de la stratégie “Génération Green 2020- 2023. Le but étant “d’encourager” ces startups et de leur offrir un “appui financier et technique”, a indiqué Mohamed Sadiki, insistant que son département “oeuvre à l’encouragement de ces startups, notamment à travers les Plans agricoles régionaux (PAR)”. Comme à l’accoutumée, le SIAM a été également une opportunité pour échanger autour de différentes thématiques en lien avec le secteur agricole, avec la présence de 800 experts venus des quatre coins du monde.

Cette 15ème a ainsi vu la tenue d’une conférence de haut niveau, par le ministère de l’Agriculture, sous le thème «Génération Green: pour une souveraineté alimentaire durable». L’occasion d’aborder plusieurs sujets comme la transformation des systèmes alimentaires dans un contexte de crise, la résilience et la durabilité des systèmes de production et le rôle du progrès scientifique et technologique dans un contexte de changements climatiques sévères, ainsi que la coopération Sud-Sud dans la souveraineté alimentaire durable.

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