L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal condamné à cinq ans de prison en Algérie
La Cour d’appel d’Alger a confirmé, ce mardi 1er juillet 2025, la condamnation à cinq ans de prison prononcée à l’encontre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, accusé d’avoir « porté atteinte à l’unité nationale », selon un journaliste de l’Agence France-Presse présent dans la salle d’audience.
À l’issue du verdict, la présidente du tribunal s’est adressée à l’écrivain de 80 ans en français, après avoir énoncé la décision en arabe : « La décision de la première instance est confirmée. Vous disposez de huit jours pour former un pourvoi en cassation. »
L’avocat français récemment désigné par l’écrivain, Pierre Cornut-Gentille, arrivé à Alger ces derniers jours, s’est refusé à tout commentaire concernant un éventuel recours. « Je n’ai aucun commentaire à faire pour l’instant. Je dois d’abord rencontrer mon client pour discuter des suites possibles », a-t-il déclaré à l’AFP.
Me Cornut-Gentille a précisé avoir pu s’entretenir lundi avec son client, qui souffre d’un cancer, mais dont l’état de santé serait « stable ».
De son côté, le ministère français des Affaires étrangères a exprimé ses regrets face à cette décision. « Paris déplore le verdict rendu par la Cour d’appel, qui confirme la condamnation de notre compatriote Boualem Sansal », a indiqué le Quai d’Orsay dans un communiqué.
L’affaire suscite de vives réactions dans les milieux littéraires et politiques en France, où Boualem Sansal, connu pour ses prises de position critiques à l’égard du régime algérien, jouit d’une grande notoriété.
