Les cliniques privées démentent tout soutien et exigent la publication de la liste des bénéficiaires : un ministre en plein embarras

Les cliniques privées démentent tout soutien et exigent la publication de la liste des bénéficiaires : un ministre en plein embarras

L’annonce par le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amin Tehrawi, concernant la suspension du « soutien à l’investissement » destiné au secteur privé de la santé, a déclenché une vague de réactions indignées. Plusieurs cliniques privées ont catégoriquement nié avoir bénéficié de quelconque aide gouvernementale, contestant ainsi les affirmations du ministre.

Lors de son audition devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, le jeudi 2 octobre 2025, Tehrawi a justifié cette suspension en affirmant que les cliniques privées bénéficient indirectement du soutien public à travers le régime obligatoire d’assurance maladie « AMO Solidarité », la prise en charge par l’État des coûts de traitement au nom des patients.

Le ministre a également insisté sur le fait que le chiffre d’affaires des cliniques privées est élevé, les rendant peu ou pas dépendantes de tout soutien public. Il a accusé ces établissements de gonfler artificiellement les factures et a promis une surveillance stricte.

Pourtant, les données du marché, notamment celles publiées par la plateforme « BoursNews », contredisent ces affirmations. Aucune trace d’un soutien public direct aux cliniques privées n’existe, ni au niveau de l’investissement ni de l’exploitation. Les bilans financiers de trois acteurs majeurs du secteur montrent que les financements proviennent essentiellement de ressources propres et de recours aux marchés financiers, sans aucun transfert étatique.

Face à ce décalage flagrant entre discours ministériel et réalité du terrain, les cliniques privées réclament avec insistance la publication immédiate de la liste des bénéficiaires de ce prétendu soutien. Cette exigence met en lumière l’ampleur de la confusion au sein du ministère, et souligne l’embarras d’un ministre, ancien employé du holding Akhnouch, visiblement dépassé par la gestion du dossier.

Le secteur privé de la santé reste déterminé à défendre ses droits et à dénoncer toute désinformation. L’opinion publique, elle, observe avec scepticisme l’incohérence entre les annonces officielles et les faits réels.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *