Les données médicales bientôt sur la puce électronique de la CNIE

Une convention tripartite portant sur l’exploitation de l’identité numérique de la carte nationale pour la simplification et l’amélioration de l’accès aux services de santé, a été signée vendredi à Rabat.
Les citoyens auront bientôt la possibilité d’inclure certaines de leurs données de santé dans la puce électronique de la CNIE tels que le numéro de santé ou l’identifiant patient, l’identifiant de la protection sociale. Ainsi, une convention tripartite a été signée, vendredi à Rabat, entre le ministre de la santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb, le directeur générale de la Sûreté nationale (DGSN), Abdellatif Hammouchi, et le président de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP), Omar Seghrouchni.
Fruit d’un travail de quatre années, cette convention permettra l’exploitation du système tiers de confiance développé par les soins de la Sûreté nationale dans l’objectif de simplifier et d’améliorer l’accès des citoyens aux services de santé, dans le respect de la confidentialité des données relatives aux dossiers médicaux, indique un communiqué conjoint des signataires. Cette convention qui s’inscrit dans le cadre de la politique de digitalisation initiée par le ministère de la santé et de la protection sociale consentira à contrôler et à vérifier l’identité des patients, permettant ainsi de sécuriser et de développer le système d’information médical intégré, adopté par le ministère au niveau des établissements de santé et des hôpitaux publics.
Autrement dit, elle permettra le contrôle de l’identité du patient, la possibilité d’inclure le parcours de santé du patient et de parer à toute tentative d’usage frauduleux de la carte pour l’acquisition de médicaments ou pour bénéficier de prestations de santé. En marge de la signature de cette convention, le ministre a indiqué : «La convention tripartie, qui constitue le fruit d’un travail de quatre années, va contribuer à la digitalisation du secteur de la santé, l’une des bases essentielles de la réforme profonde que connaît le système de santé».
Pour sa part, le directeur du projet de la CNIE, contrôleur général à la DGSN, Yejjou Mouhcine, a signalé qu’avec cette convention tripartite la DGSN, en tant que « garant et protecteur de l’identité nationale», entend utiliser cette identité et l’étendre dans le domaine de la santé. «La DGSN va fournir au ministère de la santé et de la protection sociale l’ensemble des outils nécessaires pour l’exploitation de l’identité numérique de la CNIE, que ce soit à distance dans l’ensemble des services en ligne utilisant cette technologie en se basant sur la plateforme du tiers de confiance national lancée par la DGSN, ou en présentiel, avec la lecture électronique de la carte nationale, a-t-il expliqué.
Pour rappel, le plan de digitalisation du secteur de la santé vise à redessiner la relation entre le ministère de tutelle et les citoyens, à travers la réhabilitation du système de santé, le renforcement de la gestion de ses ressources humaines, la simplification des procédures et la facilitation de l’accès des citoyens aux services de santé. Dans le monde, le digital constitue une réponse aux défis actuels du secteur de la santé. Le développement de la e-santé – la collecte, le partage et l’utilisation de données patients – dans un cadre éthique et réglementé ouvre de nouvelles perspectives en matière d’accès aux soins de qualité et d’efficience du système de santé. Son utilisation devrait permettre de gagner en transversalité, d’exploiter de façon holistique les diagnostics de chaque professionnel de santé, ou encore de renforcer les interactions médecin-patient à chaque étape du parcours de soins.