Les élections générales Maroc 2021 seront-elles repoussées, reportées ou ajournées ? Vers une pause électoraliste improductive ?
Qui croit encore au Maroc d’aujourd’hui aux vertus et au bien fondé des élections sincères et des élus assumant pleinement leurs devoirs ?
Faut-il , malgré tout , respecter l’agenda retenu par l’Administration ? 6 août : chambres professionnelles ; 8 septembre : élections législatives ainsi que les élections locales et régionales, la tenue des élections des conseils préfectoraux et Provinciaux est quand à elle , fixée au 21 septembre : la date du 5 octobre à été désignée pour les élections à la chambre des conseillers.
Selon quelques données glanées auprès de cercle à l’interstice des pouvoirs la question des renouvellements des instances gestionnaires des affaires publiques revient au devant de la scène. Peut-on ,se demande-t-on, garder la même configuration politique après la validation royale du rapport de la CSMD, la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement ?
Même interrogation dans l’opinion publique, auprès des experts radicaux et sur les réseaux sociaux . Le Rapport n’a-t-il pas sanctionné négativement la vie politique en cours ? Quels bilans peuvent présenter les parlementaires et les ministres de ces derniers exercices aux échéances électorales arrêtées ? Sauront-ils présenter d’autres projets aussi exhaustifs et aussi consensuels de développement que celui de la CMSD ? Eux mêmes en encensant le Rapport ne se mettent pas hors jeu et rendent le jeu électoral obsolète au moins pour une durée de mise en place de ce nouveau concept de Société et d’État ?
L’examen des programmes électoraux des partis politiques marocains ne résiste pas devant la comparaison . Certains font du copier/coller. D’autres » leaders » font appel contre rétributions à des universitaires, des bureaux d’études voir même à des journalistes pour se doter d’une idéologie et d’un plan gouvernemental.
Dans ces conditions de vide politique abyssale le recours à un gouvernement royal technocratique seul capable de concrétiser la vision royale ne serait-il pas la solution incontournable ? Ne serait-ce pas aussi logique de le libérer d’une vie parlementaire de façade ? Une façade qui se donne en spectacle dans une salle quasi vide lors des séances plénières.
Si dans ces cercles restreints l’idée du report fait doucement son chemin on constate néanmoins que ce n’est pas une solution sur la durée , ni un habillage pour un état d’exception. Certes la gestion du Covid19 et les tensions régionales géopolitiques peuvent justifier également la mise en berne de la vie politique en attendant que celle-ci puisse accueillir une génération plus en phase avec son temps.
Mais sur le court terme celà semble possible selon ces analystes. Le taux d’abstention (enregistré lors de précédentes élections et celui prévisible en 2021 ) est déjà, pour eux comme pour une opinion largement répandue, un justificatif suffisant pour ajourner suffisamment les élections législatives de 2021 de quelques mois .Juste pour faire redémarrer la machine partisane avec de nouvelles idées, de nouvelles habitudes, de nouveaux visages.
Et pour accréditer et accompagner ce changement, un nouveau paysage médiatique comme le stipule le rapport de la CSMD.
Dans les perspectives de cet imbroglio politique qui pourrait mettre entre parenthèses la vie politique du pays le prolongement du mandat parlementaire ne semble pas avoir été retenu par ces stratégies du statu-quo. Par contre le report au printemps prochain 2022 des élections communales, régionales et professionnelles semble plus recommandable car par essence ces institutions territoriales et professionnelles sont en principe apolitiques.
Suppositions prémonitoires ou travail de réflexions prospectives de think tankers improvisés ? Dans tous les cas, au sommet de l’État comme au niveau du petit peuple l’unanimité contre les élus se fait de plus en plus entendre . Jusqu’à la caricature, l’anecdote absurde !
L’agenda politique du pays est sans doute chamboulé par le rapport du CSMD. Déjà que le quotient électoral bouleverse bien d’habitudes. Alors donc des élections pour rien ou rien pour les élections en 2021?