Les notaires de la préfecture de Marrakech face aux défis de la numérisation

Récemment, un grand nombre de notaires de la préfecture de Marrakech ont exprimé leur mécontentement face au transfert des compétences de gestion du cadastre aux services extérieurs du Trésor public, soulignant un manque de personnel et des retards dans le traitement de leurs dossiers. Cependant, une analyse plus approfondie révèle des causes plus profondes de cette crise.
Des sources bien informées indiquent que le véritable problème ne réside pas dans le nombre de fonctionnaires ou les délais de traitement, mais dans le refus des notaires d’utiliser la plateforme électronique « Tawthiq » mise en place par l’État marocain. Cette plateforme exige la dématérialisation des documents, nécessitant ainsi du personnel qualifié pour numériser les documents et remplir les formulaires électroniques avec précision.
À Marrakech, les notaires peinent à s’adapter à ces nouvelles exigences, ce qui les conduit à soumettre des dossiers incomplets via le portail électronique, puis à présenter les mêmes dossiers de manière traditionnelle aux services du Trésor. Cette situation crée une confusion administrative et ralentit considérablement le flux de travail.
Malgré les efforts des services du Trésor pour faciliter la transition vers la numérisation, y compris la mise à disposition de personnel spécialisé pour orienter et assister les notaires et leurs collaborateurs dans la préparation des dossiers électroniques, nombreux sont les notaires qui préfèrent continuer à utiliser les méthodes traditionnelles.
Cette crise souligne l’importance de renforcer les compétences techniques et de fournir la formation nécessaire aux notaires afin de leur permettre de tirer pleinement parti de la plateforme électronique. Cela contribuerait à améliorer la rapidité et la précision du traitement des dossiers, tout en augmentant l’efficacité des services rendus.