Les Petits Taxis de Marrakech en Quête d’une Juste Réévaluation Tarifaire
Les chauffeurs de petits taxis de Marrakech font entendre leur voix en demandant une augmentation du tarif du compteur, une requête qui, selon la coordination des syndicats, est parfaitement justifiée face à la réalité économique et aux défis auxquels ils sont confrontés. Dans un communiqué récent, la coordination a expliqué en détail les raisons de cette demande, tout en rappelant des accords passés avec les autorités locales.
La première motivation derrière cette demande est la hausse des prix de la vie courante. Les chauffeurs de petits taxis de Marrakech font face à des dépenses croissantes pour le carburant, le loyer et d’autres frais essentiels. Ils sont également soumis à l’obligation de souscrire à une couverture santé à leurs frais, ce qui alourdit encore davantage leur charge financière. Il est donc logique que ces professionnels cherchent à réajuster leurs tarifs pour maintenir leur niveau de vie.
La coordination des syndicats rappelle également un accord signé en 2019, dans lequel les autorités s’étaient engagées à augmenter les tarifs des petits taxis. Malheureusement, cette promesse n’a pas été tenue, laissant les chauffeurs dans une situation précaire. Face à cette inaction, la coordination insiste sur la nécessité d’appliquer la décision préfectorale pour l’augmentation des tarifs dans son intégralité.
Un autre point soulevé est la révision du tarif pour les petits taxis qui opèrent devant les hôtels, similaire à ce qui a déjà été réalisé à l’aéroport Marrakech-Menara. Cette démarche vise à refléter les coûts supplémentaires encourus par les chauffeurs qui desservent les zones touristiques, où la demande est souvent plus élevée. Cette révision serait équitable et garantirait une meilleure qualité de service pour les voyageurs.
Un autre problème majeur que la coordination des syndicats souhaite résoudre est l’envahissement des grands taxis par d’anciens chauffeurs de petits taxis. Ces conducteurs, opérant de manière aléatoire pour attirer exclusivement les touristes étrangers, perturbent le marché. La coordination demande aux autorités locales de mettre en place des mesures pour que chaque catégorie de taxis reste dans son domaine d’activité, préservant ainsi l’équilibre du marché.
Enfin, la coordination des syndicats s’oppose au refus de certains « exploitants avides » de permettre aux chauffeurs de recevoir le soutien financier de l’État pour compenser les coûts liés au carburant. Il est essentiel de reconnaître que les chauffeurs ont des besoins financiers pressants, mais ils hésitent à déclarer leur situation de peur de perdre leur emploi dans un marché saturé où l’offre de licences dépasse la demande de plus de 30 000 licences.
la demande d’augmentation des tarifs des petits taxis de Marrakech est tout à fait légitime et justifiée. Les chauffeurs font face à des défis économiques croissants et méritent d’être soutenus pour maintenir un service de qualité tout en préservant leur gagne-pain. Il est essentiel que les autorités locales prennent en compte ces préoccupations et travaillent en collaboration avec les syndicats pour trouver des solutions équitables et viables pour toutes les parties prenantes.