Les recettes touristiques de Marrakech se rapprochent des records d’avant la pandémie.

Les recettes touristiques de Marrakech se rapprochent des records d’avant la pandémie.

Le secteur du tourisme à Marrakech reprend du poil de bête, les hôtels rapportent des taux d’occupation élevés au début de l’année et se réjouissent des taux d’occupation supérieurs au niveau de 2019, selon les derniers indicateurs du HCP. Selon la direction du Tourisme, les recettes touristiques du Maroc se rapprochent des records d’avant la pandémie, atteignant 36,7 milliards de dirhams à fin juillet 2022, soit un taux de récupération de 88,4 %.

En juillet 2022, les recettes touristiques ont dépassé leur niveau d’avant-crise, augmentant de 17,8 %. Selon la ministre marocaine du Tourisme, Fatim-Zahra Ammor, les perspectives du tourisme national sont « très prometteuses », comme en témoigne la dynamique observée durant la saison estivale.

« Alors que toutes les projections, dans le monde, tablaient sur le retour aux niveaux d’avant-crise d’ici 2023, nous nous réjouissons de voir que les taux de reprise pour la saison estivale dépassent les 80% pour les principaux indicateurs du secteur », a-t-elle noté. « Pour certains, nous avons même approché les 100% de reprise, notamment en termes d’arrivées de touristes aux passages frontaliers. »

Très impactée la pandémie, la plupart des grands hôtels de la ville de Marrakech sont déjà très bien réservés à un mois des fêtes de fin d’année, selon certains professionnels. La plupart attribuent ce résultat à un désir de briser deux ans de restrictions liées au Covid-19. Les touristes n’ont apparemment pas encore oublié le couvre-feu en 2020 et la fermeture des frontières en 2021 et veulent se rattraper.

Othman Cherif Alami, président du groupe Atlas Voyages, a déclaré aux médias que la plupart des hôtels de Marrakech ont actuellement presque affiché le plein. 70% de leurs chambres sont déjà vendues pour la haute saison. Les touristes étrangers réservent leurs séjours beaucoup plus tôt que dans les années d’avant-crise où les voyages de dernière minute étaient la norme. De cette façon, ils peuvent profiter des prix moins chers, qui devraient augmenter à l’approche de Noël.

Le responsable de la communication du CRT Marrakech – Safi – Essaouira est tout aussi optimiste que les responsables de Casablanca. Il rapporte que les hôtels de luxe tels que La Mamounia, Royal Mansour, Palace Es Saadi et Mövenpick n’ont pas besoin d’être mentionnés car ils sont déjà complets. « Ce n’est pas surprenant car ces établissements sont très bien implantés et ont une clientèle fidèle et heureuse de revenir même après deux ans de crise, ainsi qu’un service de grande qualité », explique Abdellatif Abouricha. Il estime que les vacanciers cherchent naturellement à rattraper le temps perdu et la déception qu’ils ont vécue du fait de la crise sanitaire.

« Si vous comptez sur les réservations de dernière minute, vous devez compter avec des prix exorbitants », alerte, Abouricha. Il croit que trouver une chambre abordable deviendra de plus en plus difficile, voire impossible, avec le temps. « Cela profitera à toutes les catégories d’établissements d’hébergement, car le manque de capacité hôtelière ne laisse d’autre choix aux clients potentiels que de se tourner vers des chambres d’hôtes, des appartements de vacances ou des maisons de vacances, dont les prix vont également augmenter », a-t-il soutenu.

Mehdi Bennani Smires, propriétaire du Sirayane, un hôtel cinq étoiles à Marrakech, avoue à Medias24 que « tous les types d’hébergements sont actuellement complets », mais souhaite relativiser les effets.

L’image d’une ville grouillante de visiteurs étrangers augmentera l’attractivité internationale du Maroc et donnera au pays le meilleur départ possible pour 2023.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *