L’Hébergement chez l’Habitant : Entre Innovation Touristique et Enjeux Réglementaires

Certaines personnes propriétaires de biens immobiliers exploitent la loi n° 14-80, qui a été promulguée dans le but de réglementer l’hébergement touristique, en louant leurs biens en chambres à ceux qui le souhaitent. Cela peut entraîner des nuisances sonores dans les immeubles où se trouvent ces appartements destinés à la location de chambres, ce qui constitue une menace pour les résidents.
Les professionnels estiment que cette loi vise à réglementer l’hébergement touristique et à augmenter la capacité d’accueil tout en réglementant ces services pour intégrer certaines unités qui opèrent dans le secteur informel. Cependant, l’absence de textes réglementaires complémentaires a incité certains propriétaires d’appartements à louer leurs locaux à l’heure, souvent utilisés à des fins de prostitution, ce qui peut entraîner des conflits entre les familles résidentes dans les immeubles qui abritent ces appartements loués en chambres pour des périodes parfois très courtes.
Les acteurs de l’hébergement touristique signalent que le décret n° 2.23.441, relatif à l’application de la loi 14-80, autorise dans son article 60 l’hébergement chez l’habitant ou l’hébergement alternatif, à condition qu’une licence soit délivrée sur demande de la personne concernée et enregistrée auprès de l’autorité locale compétente. Cependant, le décret précise que le modèle de licence d’exploitation de l’hébergement chez l’habitant ou l’hébergement alternatif doit être défini par décision conjointe des autorités gouvernementales responsables de l’intérieur et du tourisme, mais cette décision n’a pas encore été publiée, selon les professionnels.
Les propriétaires de biens immobiliers n’ont pas attendu la publication de ce modèle et ont commencé à louer leurs appartements en chambres pour des périodes limitées. En plus de perturber les résidents, cela pose également un risque pour la sécurité, car les propriétaires de ces appartements ne fournissent aucune information aux autorités de sécurité sur l’identité des locataires.
Les professionnels demandent donc une publication rapide des textes réglementaires par les ministères de l’Intérieur et du Tourisme, ainsi que le renforcement des normes requises pour ce type d’hébergement touristique. Cela éviterait que ces unités ne deviennent des refuges pour des individus recherchés et pour la pratique de la prostitution, sans les exigences d’identification imposées aux établissements d’hébergement classés, soumis à plusieurs contrôles légaux et de sécurité.
Ainsi, les acteurs du secteur touristique appellent le gouvernement à émettre des textes réglementaires précisant les critères de délivrance de licences pour de telles unités proposant des hébergements chez l’habitant ou des hébergements alternatifs, afin d’éviter qu’elles ne deviennent des lieux de prostitution et de risques associés.