L’image du Maroc à l’heure de Jérusalem et de Ceuta
Les manifestations anti-israéliennes de la rue marocaine à la suite de l’allumage du brasier du conflit proche-oriental et l’afflux des migrants sur les plages de Ceuta, ville marocaine sous domination espagnole, occupent l’image du Maroc à l’étranger , et auprès de l’opinion internationale, depuis le début de cette semaine. Et ce n’est pas aujourd’hui que celle-ci cédera la place aux traditionnels messages cartes postales d’un Maroc accueillant, fabuleux, artisan de la coexistence et de la paix.
C’est tout le problème de l’image de la destination touristique du Royaume qui est en jeu.Et en particulier celle de Marrakech, locomotive de notoriété et de développement du secteur économique privilégié du pays, l’industrie touristique.
À la place de réactivités ciblées et de compagnes institutionnelles d’informations, on se calfeutre, on attend que la vague passe.
Incompétence, incomplémentarité, dépenses incongrues,absence de vision prospective…
Champion toutes catégories : l’Office National Marocain du Tourisme, l’Onmt pour les intimes de ce mastodonte budgetivore.
Grandes absentes de la compétition : les Collectivités territoriales.
Il y a longtemps que la communication ne se limite plus à une affiche, un eductour,un reportage…Les autorités de tutelle du tourisme ne semblent pas être au courant. Elle n’ ont pas pu se mettre à jour et rattraper leurs retards en matière de stratégie de communication touristique et de marketing territorial.
À l’heure actuelle, où les tensions se ravivent et où les remises en question géopolitiques et économiques sont inquiétantes, le prisme saharien revient à la charge et s’impose.
Avec l’Espagne ( et derrière elle l’Union Européenne) l’hospitalisation du chef du polisario ( créature algérienne) est désormais liée à la situation de Ceuta et à la migration entre les côtes méditerranéennes. Également la souveraineté marocaine sur son Sahara , objet de la reconnaissance étasunienne en échange de la normalisation des relations avec Israël , déborde sur les positions officielles.
La gestion de l’image du Maroc n’est pas ni une répétition bébête de clichés folkloriques ni un travail de tout repos. Elle s’inscrit désormais dans une approche globale et nécessite des compétences renouvelables.
Commander et payer la diffusion d’une image d’Épinal du Maroc alors que sur les réseaux sociaux et les médias internationaux elle est déstabilisée, celà devrait intéresser la Cour des Comptes , la Justice et la Société Civile
( H.A)