L’INPPLC présente son rapport annuel sur la corruption au Maroc et émet des recommandations pour l’avenir

L’INPPLC présente son rapport annuel sur la corruption au Maroc et émet des recommandations pour l’avenir
Photo. Hamid Boutahiri

L’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) a dévoilé aujourd’hui à Rabat son rapport annuel, ainsi que des rapports thématiques associés, accompagnés des résultats de l’étude nationale sur la corruption au Maroc réalisée par l’INPPLC.

Lors d’une conférence de presse, Mohamed Bachir Rachidi, président de l’Instance, a mis en lumière une analyse approfondie de l’évolution de la corruption au Maroc sur une période de 25 ans, tout en présentant des recommandations visant à accroître l’impact des politiques publiques de lutte contre ce fléau sur les citoyens et les acteurs économiques et sociaux.

Dans une interview accordée à SNRTnews, M. Rachidi a souligné que la situation actuelle reste insatisfaisante. Malgré les plans et les stratégies nationaux mis en place, le Maroc n’a pas réussi à améliorer son classement dans les indicateurs de lutte contre la corruption.

L’INPPLC a également alerté sur la régression du Maroc de cinq points dans « l’Indice de perception de la corruption » au cours des quatre dernières années, obtenant ainsi un score de 38% en 2022.

Sur le plan régional, le Maroc occupe la 9e place parmi les pays arabes dans cet indice, précédé par les Émirats Arabes Unis, le Qatar, l’Arabie Saoudite, l’Oman, la Jordanie, la Tunisie, le Koweït et le Bahreïn, suivi de 12 autres pays. Au niveau africain, il se positionne dans la moyenne, précédé par 11 pays.

Quant aux recommandations, l’Instance Nationale de la Probité émet les suggestions suivantes pour lutter efficacement contre la corruption :

  1. Investissement dans l’éducation et la formation afin de promouvoir les valeurs d’intégrité et de favoriser une gouvernance responsable.
  2. Promotion de la transparence et de la qualité des services publics par le biais de partenariats public-privé.
  3. Restauration de la confiance en encourageant une participation étendue et une mobilisation sociale contre la corruption.
  4. Orientation de la transition numérique vers le citoyen, axée sur la confiance numérique et la fourniture de données ouvertes.
  5. Établissement d’un cadre réglementaire pour encadrer, traiter et réguler les conflits d’intérêts, conformément aux exigences constitutionnelles et aux engagements internationaux.
  6. Soutien au journalisme d’investigation en renforçant la liberté de la presse, en facilitant l’accès à l’information et en encourageant les médias d’entreprise.

Ces recommandations, espère-t-on, contribueront à faire progresser la lutte contre la corruption au Maroc et à améliorer la situation dans les années à venir.

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