Maroc : Controverse autour de l’Interdiction du Hijab dans les Écoles Privées

Une école privée de Bouznika fait face à une vague de critiques après avoir exigé que les candidates au poste d’assistante de direction ne portent pas le voile. Cette condition, publiée sur un site de recrutement, a suscité l’indignation des internautes et des défenseurs des droits humains, qui y voient une violation flagrante de la liberté de culte garantie par la Constitution marocaine, rapporte Telquel.
L’article 3 de la Constitution de 2011 stipule que « l’islam est la religion de l’État, qui assure à tous la libre pratique des cultes », tandis que l’article 175 interdit toute révision des dispositions relatives à la religion islamique. En outre, la loi-cadre n°51.17 sur le système d’éducation et de formation met en avant les valeurs d’ouverture, de modération, de tolérance et de dialogue, principes qui semblent être en contradiction avec les exigences de l’école privée.
Cet incident rappelle un cas similaire survenu en juin dernier, où un tribunal de Marrakech a condamné une école de la mission française pour avoir refusé l’inscription d’une élève voilée. Le tribunal avait alors réaffirmé le droit à l’éducation sans discrimination et imposé une amende à l’établissement fautif.
La situation à Bouznika soulève des questions cruciales sur les pratiques de recrutement et la liberté de culte dans le secteur privé. Les réactions virulentes et les débats qui en découlent témoignent de l’importance de respecter les droits constitutionnels et les valeurs fondamentales de tolérance et d’ouverture prônées par le système éducatif marocain.
Les autorités et les organisations de défense des droits humains surveillent de près l’évolution de cette affaire, espérant qu’elle servira de rappel de l’importance de respecter les libertés individuelles dans toutes les sphères de la société marocaine.