Marrakech : Les Biens de Younes Benslimane Confisqués au Profit du Trésor Public

L’ancien vice-président de la commune de Marrakech, Younes Benslimane, a été condamné à un an de prison avec sursis et à la confiscation d’une partie de ses biens. Bien que l’ancien maire ait été acquitté, les deux hommes restent poursuivis pour détournement de fonds, rapporte le quotidien Al Akhbar.
La Cour d’appel de Marrakech, spécialisée dans les crimes de blanchiment d’argent, a confirmé le jugement de première instance contre Younes Benslimane. Le tribunal a ordonné la saisie des biens acquis illégalement pendant l’organisation de la COP 22, comme précisé dans l’édition du week-end d’Al Akhbar du 1er et 2 juin.
Selon Al Akhbar, le député de la RNI, ancien membre du PJD, a également été condamné à une amende de 20 000 dirhams. Larbi Belcaid, l’ancien président du Conseil de la ville et membre du PJD, a quant à lui été acquitté.
L’affaire, initialement jugée par la juridiction spécialisée dans les crimes économiques et financiers, a ensuite été transférée à la Chambre chargée des crimes de blanchiment d’argent près la Cour d’appel de Marrakech. La décision du Parquet fait suite à des soupçons de blanchiment d’argent soulevés par la brigade régionale de la police judiciaire chargée des crimes financiers. Les fonds en question auraient été détournés lors des appels d’offres liés à l’organisation de la COP 22.
À l’époque, Younes Benslimane était vice-président du Conseil communal sous l’étiquette du PJD. Suite aux notifications de la brigade spéciale, le ministère public a lancé une enquête parallèle pour blanchiment d’argent conformément à la loi 12-18, qui prévoit la confiscation des biens impliqués en cas de condamnation.
Le quotidien souligne que l’affaire est toujours en cours pour Younes Benslimane et Larbi Belcaid. Lors de la dernière audience, le procureur du Roi a requis la peine maximale pour les deux accusés, en invoquant les articles 129 et 141 du code pénal, pour un détournement de 280 millions de dirhams.
L’Agent judiciaire du Royaume a également demandé au tribunal d’ordonner la restitution de 115 millions de dirhams au Trésor public, ainsi que des dommages et intérêts de 10 millions de dirhams pour le préjudice subi par l’État.