Marrakech : l’immobilier en ébullition sous l’effet de l’engouement international

Marrakech : l’immobilier en ébullition sous l’effet de l’engouement international

Marrakech attire tous les regards. Devenue l’un des marchés immobiliers les plus dynamiques du Maroc, la ville ocre suscite un intérêt croissant de la part des investisseurs étrangers, des touristes séduits par son art de vivre, mais aussi des Marocains résidant à l’étranger (MRE), notamment en France et aux Pays-Bas. Une tendance qui provoque une flambée des prix et soulève de nouveaux enjeux juridiques et économiques.

Depuis plusieurs mois, le marché immobilier de Marrakech connaît une véritable effervescence. Selon plusieurs sources, les demandes d’acquisition de biens se multiplient, notamment de la part d’acheteurs internationaux. Une récente publication du New York Times encourage même les Américains à investir dans la ville rouge, vantant des prix « imbattables » comparés à ceux pratiqués aux États-Unis.

Cet engouement n’est pas le fruit du hasard. Il s’explique par une série de facteurs structurels et conjoncturels : la co-organisation de la Coupe du monde 2030 par le Maroc aux côtés de l’Espagne et du Portugal, la visibilité internationale accrue du Royaume, notamment depuis le parcours historique des Lions de l’Atlas lors du Mondial 2022 au Qatar, et bien sûr le charme intemporel et la qualité de vie qu’offre Marrakech.

Pour Zoubir Bouhout, expert du secteur touristique, l’intérêt pour Marrakech ne date pas d’hier. « Depuis le début des années 2000, Marrakech attire de nombreux étrangers. Mais aujourd’hui, les Américains montrent un intérêt croissant », souligne-t-il dans une déclaration à Assahra. Une tendance qui s’accompagne de nouvelles formes d’investissement : de simples achats locatifs à la création de maisons d’hôtes, en passant par le développement de projets touristiques et sportifs.

Si cet afflux d’investisseurs étrangers stimule l’économie locale et génère de l’emploi, il n’est pas sans conséquences. L’une des plus visibles : la hausse continue des prix de l’immobilier, qui rend l’accès à la propriété de plus en plus difficile pour les ménages locaux. Face à cette spéculation galopante, des voix s’élèvent pour appeler à une meilleure régulation.

« Il est indispensable de mettre en place un cadre réglementaire clair pour encadrer ces investissements, garantir une intégration harmonieuse dans le tissu urbain local, et éviter les dérives spéculatives », insiste Zoubir Bouhout.

 

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