Marrakech place tournante de la ruée vers l’or israélien ? Tel Aviv s’activ et fait bouger toutes les lignes.
À Marrakech et à Tel Aviv on ne parle plus que de ça. Le tourisme oui, mais le business aussi. Certes il faut bien , en prélude à tout , organiser les voyages et les séjours avec les professionnels du tourisme en avant-garde déblayant le terrain .
Talonnés par les secteurs attirants de la santé, de l’agroalimentaire, de l’immobilier et de la culture les organisateurs de ces voyages ne savent plus où se donner la tête. Il ne s’agit plus de pèlerinages et de voyages de découvertes mais de tomber sur des affaires en or. Des représentants qualifiés sont aux manœuvres discrètement faisant appel à leurs carnets d’adresses étoffés où ne manquent ni les élites, ni les notables, ni les autorités. Les constitutions des groupes de voyages ne sont pas faites au hasard. Elles correspondent à une demande de plus en plus importante. Potentiellement exponentielle. Mais pionniers tout de même. Précurseurs sont les premiers arrivants…ou partants.
L’élan s’étend jusqu’aux communautés israéliennes, à leurs coreligionnaires et à leurs sympathisants en Occident et, par ailleurs, aux marocains de l’étranger.
Les compagnies aériennes saisissent au vol les attentes et les tendances, jonglant avec des prix défiants toute logique. Vols à très bas prix et vols pas chers rivalisent d’offres incroyables.
Marrakech- Tel Aviv d’une distance à vol d’oiseau estimée à 4013 , 33 km et d’une durée de 5h15mn (soit par route 6459,35 km à parcourir en 70 heures environ sans arrêt) est proposée à 49 euros et plus raisonnablement à partir de 235 euros ou 2947 dirhams. À l’aéroport David Ben Gourion une offre incroyable à partir de 39 euros séduit ,elle, une population qui veut fermer la page du confinement par la magie du voyage d’une destination jusque-là interdite, voire même chaleureusement déconseillée.
Marrakech ,qui retrouve rapidement sa place dans l’imaginaire juif , est en train de damer la place à d’autres destinations des pays arabes et de la Turquie.
Un système de plaque tournante se met en place localement devant nos yeux. Il est basé sur des ressources humaines expérimentées, sur des relations et des échanges qui ne datent pas d’aujourd’hui.
Tout ce ramdam n’est, pour certains, qu’un saut dans l’inconnu , car les tensions ne sont pas apaisées. Et ne risquent pas de l’être subitement. Seule la paix durable entre les enfants d’Abraham fournira la quietude qui convient au développement des échanges.
C’est avec les esprits qu’il faut commencer par communiquer. On ne peut estimer sans risque qu’il ne s’agit que de l’économie et rien d’autre.
Sur cette piste de la ruée vers l’or israélien ou l’eldorado marrakchi il y a bien des pentes qui ne sont pas escamotables et des mirages d’improbables oasis.
Non seulement tout n’est pas or, mais tout ce qui brille n’est pas or. Ou selon l’adage de nos amis anglais : All that glitters is not gold.