Menace de Scission à la Fédération de l’Industrie Hôtelière : Marrakech et Agadir Contre un Troisième Mandat du Président

Menace de Scission à la Fédération de l’Industrie Hôtelière : Marrakech et Agadir Contre un Troisième Mandat du Président

La situation est tendue au sein de la Fédération Nationale de l’Industrie Hôtelière (FNIH) avec une menace de scission émanant des associations hôtelières de Marrakech-Safi et d’Agadir Souss-Massa. Ces associations contestent la potentielle candidature à un troisième mandat de Lahcen Zelmat, l’actuel président, qui impliquerait une modification des statuts limitant normalement à deux mandats.

Abdelhaq Chahli et Ahmed Bennani, présidents des associations d’Agadir Souss-Massa et de Marrakech-Safi respectivement, s’opposent fermement à cette manœuvre, soulignant que Zelmat a déjà bénéficié d’une extension de mandat pour gérer la période post-Covid. Ils estiment que le maintien de Zelmat au-delà des termes statutaires serait contraire aux principes de la FNIH.

Zelmat, en place depuis 2014 et reconduit en 2018, aurait dû quitter son poste en mai 2021. Néanmoins, il projette de convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) le 27 novembre pour amender les statuts, avec le soutien de petites associations régionales, et ainsi prolonger son mandat indéfiniment.

Les associations de Marrakech et d’Agadir proposent une réforme du système de vote au sein de la FNIH, basée sur la capacité hôtelière de chaque région, mais se heurtent à l’opposition des autres associations qui soutiennent le mode de vote actuel et Zelmat. Face à cette impasse et au probable succès de Zelmat dans l’AGE, les associations de Marrakech et d’Agadir envisagent de boycotter l’assemblée et de se retirer de la FNIH.

Les présidents des deux associations régionales plaident pour la mise en place d’un comité transitoire et la nomination d’un juriste pour assurer la gestion courante, en prévision d’un successeur légitime à Zelmat. Ils expriment leur refus de cautionner des pratiques perçues comme dépassées et insistent sur le respect des statuts de la FNIH.

Cette crise, si elle perdure, pourrait conduire à la perte des deux associations les plus importantes de la FNIH, représentant environ 50% de la capacité hôtelière du Maroc. Le résultat de la prochaine AGE sera déterminant pour leur décision de rester ou de quitter la fédération.

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