Nicolas Sarkozy : Un appel clair en faveur de la marocanité du Sahara occidental

Nicolas Sarkozy : Un appel clair en faveur de la marocanité du Sahara occidental

Après la demande de reconnaissance de la marocanité du Sahara formulée par 94 députés français, l’ancien président Nicolas Sarkozy ajoute sa voix à ce soutien. Malgré ses ennuis judiciaires, Sarkozy reste une figure respectée en France et conserve une certaine influence politique, notamment au sein de son parti, la droite. Il entretient de bonnes relations avec le président Macron, ce qui rend d’autant plus significative la publication de son livre chez Fayard, le samedi 19 août, qui suscite un fort intérêt médiatique. Cet événement ne passe pas inaperçu dans le paysage politique français et suscite des réactions parmi ses anciens collègues, notamment dans les chapitres consacrés à son mandat et à son parcours.

Du point de vue du Maroc, ce livre représente un événement en soi, avec trois thèmes étroitement liés : le Maroc, le Sahara et l’Algérie.

En ce qui concerne le Maroc, on retrouve parfois une tonalité rappelant celle de Jacques Chirac. « J’ai toujours aimé le Maroc », écrit-il simplement, et ces quelques mots résument tout. Il explique que parmi les trois nations d’Afrique du Nord, le Maroc est celui qui est le plus proche de la France. Il exprime à plusieurs reprises son « admiration » pour le roi Mohammed VI, qui restera dans l’histoire comme l’un des plus grands souverains marocains. Sarkozy le décrit comme un homme d’une vaste culture et d’une intelligence remarquable, soulignant sa capacité à anticiper les événements et à rester fidèle à sa vision pour le royaume. Il estime que le Maroc a la chance d’avoir un roi tel que Mohammed VI, dont la personnalité est unique parmi les chefs d’État et les dirigeants couronnés du monde entier. Sarkozy n’a cessé de l’admirer et de le respecter.

Le Maroc, ce « pays frère », est considéré comme l’égal de la France et est devenu une grande puissance africaine. Sarkozy estime que le Maroc doit être compris et soutenu, ce qui n’a malheureusement pas été le cas. Selon lui, le président Macron n’a pas toujours su trouver les mots ou les gestes attendus par les Marocains.

Sarkozy souligne également le penchant pro-algérien du président français, qui engendrera de nombreuses déceptions. Il affirme que plus la France tentera de construire une « amitié artificielle » avec l’Algérie, plus elle sera rejetée par les Algériens. Il rappelle à juste titre que les dirigeants algériens ont besoin d’un adversaire. Ce penchant, bien qu’il parte d’une intention louable, risque de détériorer les relations entre le Maroc et la France, les Marocains étant profondément irrités par l’attitude de leur voisin. Sarkozy met en garde contre le risque de tout perdre dans ce jeu, en ne gagnant ni la confiance de l’Algérie ni celle du Maroc. Il qualifie cette approche de pari dangereux condamné d’avance.

Pour le Maroc, l’une des phrases les plus importantes du livre est la suivante : « La France devrait maintenant prendre clairement position en faveur de la marocanité du Sahara occidental ». Cette affirmation est accompagnée d’un argumentaire solide et objectif. Sarkozy constate également la détérioration progressive des relations franco-marocaines au cours de la dernière décennie, attribuant cette situation à l’obstination de ses deux successeurs à vouloir privilégier et intensifier la relation avec l’Algérie, ce qu’il qualifie d’erreur stratégique, voire d’échec.

Ces extraits du livre ne sont qu’un aperçu des analyses et témoignages politiquement, diplomatiquement et historiquement intéressants, en tant qu’observateur privilégié. Ce livre mérite une lecture attentive et aura certainement un impact significatif.

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