Nizar Baraka Annonce des Mesures d’Urgence pour Faire Face au Stress Hydrique au Maroc

Nizar Baraka Annonce des Mesures d’Urgence pour Faire Face au Stress Hydrique au Maroc

Dans une interview accordée au quotidien Le Matin du Sahara le 8 février, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a fait le point sur les mesures d’urgence prises pour contrer la pénurie d’eau au Maroc, touchant aussi bien les zones urbaines que rurales. L’objectif est de garantir l’approvisionnement en eau pour la population et d’assurer l’irrigation des terres conformément à un programme élaboré en collaboration avec le ministère de l’Agriculture.

Baraka a souligné que les projets de mobilisation des ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles avancent à une cadence accélérée pour faire face à la situation hydrique préoccupante que traverse le Maroc en cette année hydrologique 2023-2024, caractérisée par l’impact sévère des changements climatiques sur la disponibilité des ressources en eau et sur le niveau de stockage des barrages.

Des solutions innovantes, telles que le dessalement de l’eau de mer pour approvisionner les villes côtières, sont adoptées. Cela permet de réaffecter les eaux des barrages aux régions intérieures et montagneuses pour répondre à leurs besoins en eau potable et assurer l’irrigation des zones aménagées. De plus, le ministre a évoqué l’importance de la réutilisation des eaux usées épurées pour l’arrosage des espaces verts et des golfs.

Baraka a également mentionné des initiatives telles que les transferts interbassins pour garantir l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation. Il a souligné la mise en place de conduites d’interconnexion de systèmes hydrauliques, la réalisation de forages d’eau, l’équipement de stations monoblocs, et l’acquisition de camions-citernes.

En ce qui concerne le Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 (PNAEPI 20-27), Baraka a expliqué qu’il vise à accélérer les investissements dans le secteur de l’eau, mobilisant des ressources conventionnelles et non conventionnelles pour assurer un approvisionnement durable en eau pour le pays. Malgré une révision à la hausse du coût global du programme, passé de 115,4 milliards de dirhams à 143 milliards de dirhams, le ministre reste confiant dans la capacité du programme à répondre aux défis actuels.

Enfin, Baraka a abordé la réduction des allocations pour l’irrigation dans le cadre d’une approche de planification et de gestion des ressources en eau, donnant la priorité aux besoins en eau potable et aux niveaux d’irrigation coordonnés avec le département de l’Agriculture, en fonction des conditions hydrologiques et de la disponibilité des ressources.

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