Nominations territoriales repoussées Vers une nouvelle génération d’agents d’autorité !? Changement dans la continuité ?

Nominations territoriales repoussées Vers une nouvelle génération d’agents d’autorité !? Changement dans la continuité ?

 

On se murmure dans les cercles proches de la Capitale qu’une nouvelle impulsion dans le processus de désignation des wali et des gouverneurs serait dans l’air. Le pays a vécu jusqu’à présent, malgré toutes les bonnes annonces de la nouvelle ère, d’une nouvelle gouvernance, sur des pratiques autocentrées où il y a peu de place pour le mérite et pour la jeunesse.

Le Ramadan habituellement réservé également aux causeries politiques s’achevait avec des décisions d’ordre intérieur.

Le Ramadan 2021 ne pouvait pas faire exception d’autant plus que l’agenda des échéances électorales était annoncé. L’été allait être bien chaud et c’est aussi la saison des valses et des mouvements autour des postes de responsabilité.

Premier concerné, premier intéressé, premier servi : le Ministère de l’intérieur. Certains responsables, comme le wali de la Capitale, se préparaient à rejoindre leurs nouveaux postes. Promotion pour les uns, sanctions pour d’autres. Certains appréhendant même de passer à la case Justice.
Mais la machine s’est grippée cette fois- ci. Colère.
La liste des nouveaux wali et gouverneurs n’a été ni retoquée, ni amendée, ni bien sûr validée. Elle a été catégoriquement écartée, repoussée. Non seulement pour vice de forme , mais sur le fond.

Le pouvoir s’est rendu compte qu’il est devant un système bloqué . Une sorte de nomenklatura qui se reproduit en interne, sans soucis pour les intérêts supérieurs de l’État. Un clientélisme invisible dominé par l’intérêt personnel. Le décret de nomination devenait pour certains une reconnaissance de dette. Une corruption qui ne dit pas son nom, au détriment de l’État et qui le fragilise.
La fabrique des profils de ces grands administrateurs territoriaux n’a pas changé depuis la révocation de Driss Basri. Elle se contentait jusqu’à présent de reprendre son concept de l’agent d’autorité en le saupoudrant d’une vague « régionalisation avancée « .

Sommes-nous à la veille d’une changement de paradigme au sommet de l’État ? Une révolution voulue en haut lieu et où enfin la charge des administrateurs territoriaux , régionaux et provinciaux, serait désormais confiée à une nouvelle génération, plus jeune,plus en phase avec son temps ?
Ou ne serait-ce qu’un changement d’échelle dans la continuité makhzenienne ? Les jours qui viennent avec leur nouvelle liste des représentants locaux du pouvoir central apporteront peut être la réponse.

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