Plainte déposée contre « Charlie Hebdo » et « Libération » suite au séisme d’ALHAOUZ
Le Conseil national de la presse du Maroc (CNP) a décidé de porter plainte contre les journaux Charlie Hebdo et Libération, les accusant de manquements à la déontologie dans leur traitement du tremblement de terre survenu le 8 septembre dernier.
Le CNP a saisi le Conseil de déontologie de la presse et de la médiation en France, demandant des mesures contre Charlie Hebdo et Libération pour leurs « manquements à l’éthique » et aux principes journalistiques.
Le Conseil a relevé des manquements ainsi que des provocations de la part de ces deux journaux suite à la décision du Maroc de ne pas accepter l’aide proposée par la France après le tremblement de terre.
Le CNP mentionne notamment la publication de Charlie Hebdo du 15 septembre, qu’il considère comme une caricature incitant à « un manque de solidarité et à décourager les contributions pour soutenir les victimes du tremblement de terre au Maroc ».
Quant à Libération, le CNP l’accuse de « diffuser de fausses informations et de falsifier les faits », dans un contexte où la solidarité humaine aurait dû être encouragée et où les médias auraient dû faire preuve de professionnalisme, de solidarité et de compassion, plutôt que de motivations politiques.
Le CNP souligne que ces violations perpétrées par Charlie Hebdo et Libération s’inscrivent dans un contexte de multiples attaques médiatiques françaises contre le Maroc et ses institutions, consécutives au refus des autorités marocaines d’accepter l’aide proposée par la France après le séisme qui a touché la région d’Al Haouz.
Par ailleurs, une des victimes du séisme, dont la photo était affichée en Une du journal Libération avec le titre « Aidez-nous, nous mourons en silence », a exprimé son intention de porter plainte pour délit de « montage illicite ».
La victime, à travers ses avocats, demande le retrait de sa photo des réseaux sociaux et des sites, ainsi que des excuses du journal pour lui avoir attribué une phrase qu’elle n’a jamais prononcée. Selon les médias locaux, cette victime criait « vive le roi ».
En effet, le journal Libération avait publié une photographie montrant une femme en détresse, accompagnée du titre « Aidez-nous, nous mourons en silence ». Pourtant, cette phrase n’a jamais été prononcée par la victime, qui criait « vive le roi » au moment de la prise de la photo, comme le démontre une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, selon les avocats de la victime.
Les avocats ont déclaré dans un communiqué : « Notre cliente se sent aujourd’hui déshonorée et injustement exploitée par Libération. Pour ces raisons, nous avons demandé au journal de supprimer ce montage photo de son site internet et de présenter des excuses à Mme Touria Sarka. En l’absence d’une réponse satisfaisante, une plainte sera déposée auprès du Procureur de la République de Paris ».