Plus de la moitié des Marocains soutiennent les châtiments corporels pour discipliner les enfants
Plus de la moitié des Marocains soutiennent les châtiments corporels pour discipliner les enfants, selon un nouveau sondage réalisé par le réseau « Afrobaromètre ». Les résultats révèlent que 53% des Marocains croient que les châtiments corporels sont nécessaires pour prévenir la déviance et rendre les enfants plus obéissants. L’enquête a été menée dans 36 pays africains à l’occasion de la Journée internationale de l’enfant africain.
La majorité des Africains continuent de justifier l’utilisation de la force physique pour punir les enfants. Le Cameroun, le Bénin, le Burkina Faso et le Nigeria enregistrent un taux de soutien de 90%, où neuf citoyens sur dix estiment que des châtiments corporels sont nécessaires pour corriger le comportement des enfants.
Cependant, l’opposition à cette méthode d’éducation a augmenté au cours des cinq dernières années, en particulier au Maroc, au Malawi et en Tanzanie. Les citoyens instruits et à revenu élevé sont les plus en désaccord avec cette pratique.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, les châtiments corporels infligés aux enfants « entravent leur développement et violent leurs droits ». De plus, un ensemble de conventions internationales criminalise toutes les formes de pratiques cruelles envers les enfants et les protège de toute forme de violence, en particulier celle commise par les parents. Parmi ces conventions figure la Convention internationale des droits de l’enfant, ratifiée par le Maroc en 1993.
Le Royaume s’est également engagé à garantir le droit des enfants à la protection en intégrant plusieurs dispositions juridiques dans la Constitution marocaine de 2011. L’article 32 stipule que « l’État s’engage à fournir une protection juridique, sociale et morale égale à tous les enfants, indépendamment de leur situation familiale ».